Les histoires ont toujours fait et feront toujours partie de nos vies. Qu'elles soient racontées sur des écrans ou sur des pages, elles permettent l'évasion car elles font appel à ce que nous avons de plus précieux... l'imagination.
Bilbo
Prochainement
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- Penny Dreadful : une nouvelle ligue de héros extraordinaires
- Tolkien et les forêts de la Terre du Milieu
- Les gentlemen en tous genres (ou pas) des sœurs Brontë
- Field of Dreams : des rêves et des hommes
- Une touche de Jane Eyre et une pincée des Hauts de Hurlevent dans la recette du Jardin Secret
- Les héroïnes en tous genres de Jane Austen
NB : Le référencement des illustrations est en cours... mais ça risque de prendre un peu de temps !
En 1927, George Valentin, vedette du cinéma muet, ne compte plus ses admiratrices. Parmi elles, Peppy Miller, une jeune femme qui rêve de devenir actrice. Ils se rencontrent une première fois lors de la présentation du dernier film de George, puis, à nouveau lors d’un tournage alors que Peppy est figurante.
Peppy se fait petit à petit un nom. Mais, l’arrivée du cinéma parlant va marquer un tournant dans leur carrière à tous les deux... Alors que Peppy devient le nouveau visage star de la Kinograph, George va peu à peu tomber dans l’oubli.
The Artist, c’est l’histoire de deux destins qui se croisent et s’éloignent pour mieux se retrouver. The Artist, c’est aussi l’histoire d’un pari risqué… à l’heure de la 3D et des effets spéciaux, qui parierait sur un film muet en noir et blanc ? Et pourtant, The Artist reçoit des éloges de toute part et pour cause, c’est un véritable bijou du septième art. Primé à Cannes, Jean Dujardin a déclaré en recevant son prix d’interprétation : “Maintenant je vais me taire parce qu’apparemment, ça me réussit plutôt pas mal !” Et en effet, on ne pâtit pas de l’absence de paroles. Au contraire, cela permet de se concentrer d’avantage sur le jeu des acteurs et ces derniers sont d’une justesse parfaite.
Si le début du film les montre exagérer les mimiques à la façon des vieux films muets, un changement subtil s’opère quand le film adopte un ton plus grave. Adouci, leur jeu transmet toute l’émotion de l’histoire qu’ils racontent…
La bande annonce promettait beaucoup et le film tient ces promesses… N’attendez pas, ne vous posez même pas la question et tentez l’expérience du silence… le silence d’une salle captivée par un chef d’œuvre… Mais n’oubliez pas… Chut !
Le personnage de Sherlock Holmes apparait pour la première fois en 1887 dans le roman A Study in Scarlet écrit par Sir Arthur Conan Doyle. L’histoire est narrée par le Dr John Watson qui, manquant de moyens, cherche un colocataire pour s’installer à Londres. C’est alors qu’on le présente à Sherlock Holmes qui se trouve dans la même situation. Très vite les deux héros prennent leurs quartiers à la célèbre adresse du 221B Baker Street.
Sherlock Holmes entraine Watson dans ses enquêtes et celui-ci les conte et ne cesse de s’émerveiller du talent de son ami et “collègue”. Ces deux personnages sont à l’origine assez différents de l’image que l’on peut avoir d’eux due aux nombreuses adaptations pour la télévision ou le cinéma. En effet, Sherlock Holmes a traversé les années pour arriver jusqu’à nous et continue à attirer nombre de passionnés.
… à son élévation au rang de figure mythique :
Il existe aujourd’hui de nombreux clubs consacrés à l’œuvre de Conan Doyle et à son célèbre détective. Le principal étant le club des Baker Street Irregulars qui doit son nom aux personnages employés par Holmes pour fouiller Londres. Ce club a été créé en 1934 par Christopher Morley et continue de se rassembler chaque année au mois de janvier à New York. Il a même un équivalent féminin car, jusqu’en 1991, le BSI n’acceptait pas les femmes. Ces dernières ont donc riposté avec The Adventuresses of Sherlock Holmes dans les années 60.
Ce personnage est devenu tellement mythique qu’encore aujourd’hui de nombreuses lettres sont envoyées au 221B Baker Street. On trouve à cet endroit un musée dédié au célèbre détective et à son auteur.
Du papier à la pellicule :
Etant donné le succès rencontré par les aventures de Holmes et Watson, il n’est pas étonnant qu’autant d’adaptations de l’œuvre de Conan Doyle aient vu le jour. L’histoire la plus adaptée est sans nul doute The Hound of the Baskervilles qui a été adapté en 1932, 1939, 1959, 1978 et en 1988.
Toutes ces adaptations ont fait de Holmes et Watson des personnages très typés : la loupe, la pipe, le deerstalker hat. Tous ces éléments, ainsi que la célèbre phrase, “Elementaire mon cher Watson”, sont le fruit des adaptations et ne viennent pas des romans et nouvelles. C’est pourtant bien l’image de Holmes qui s’est ancrée dans les esprits.
A tel point qu’on la retrouve même chez Disney dans Basil, détective privé. Ce dessin animé est tiré du roman Basil of Baker Street d’Eve Titus et Paul Galdone, lui-même inspiré des romans de Conan Doyle. On trouve dans le dessin animé de nombreux clins d’œil à l’œuvre de Conan Doyle et aux précédentes adaptations. Basil est une souris et vit au 221B Baker Street en dessous d’un homme dont on ne voit pas le visage mais dont on sait qu’il joue du violon ! On voit plus tard l’ombre de cet homme alors qu’il parle avec un dénommé Watson à qui il dit : “Elementaire mon cher Watson !” Basil est rejoint dans son enquête par le Dr Dawson fraichement rentré d’Afghanistan où il a servi dans l’armée. Leur mission est d’empêcher le terrible complot qui se trame contre la reine fomenté par le vicieux professeur Ratigan. Comme son alter ego humain, Basil joue du violon, fume la pipe et porte un deerstalker hat !
De l’Angleterre victorienne au Londres du 21ème siècle :
Depuis 2009 on assiste à un renouveau des adaptations des aventures de Sherlock Holmes et du Dr Watson. Dans le but d’attirer un public large, Sherlock est modernisé mais, paradoxalement, il se rapproche de la description initiale de Conan Doyle, bien plus que les précédentes adaptations. Pour commencer on laisse tomber le deerstalker hat et la loupe !
En effet, en 2009 dans Sherlock Holmes, Guy Ritchie nous montre un Sherlock boxeur et qui n’hésite pas à se mettre dans des situations dangereuses pour résoudre les énigmes auxquelles il est confronté, des éléments on ne peut plus fidèles aux textes originaux. Le personnage de Watson est également revu et corrigé. Dans certaines adaptations il donne une impression d’homme balourd plutôt encombrant qui ne colle pas avec le personnage de Conan Doyle, un militaire décoré. Pour cette raison, l’interprétation de Jude Law est nettement plus fidèle à l’œuvre de Conan Doyle. Si le choix de Robert Downyer Jr. et de Jude Law a pu étonner, il est parfaitement adéquat et les deux acteurs forment un duo complice, drôle et sportif !
Dans un registre différent mais qui suit la même idée, la BBC a lancé en 2010 une série intitulée Sherlock qui replace les deux héros dans le contexte du 21ème siècle. Holmes, interprété par Benedict Cumberbatch est comme Downey Jr. un Holmes à la fois plus moderne et plus fidèle à Conan Doyle malgré le changement d’époque. Il se qualifie lui-même de sociopathe étant, il est vrai, peu intéressé par les relations humaines en dehors de ce qui peut motiver un crime. Watson est quant à lui interprété par Martin Freeman et est comme Jude Law et comme le Watson de Conan Doyle un véritable partenaire pour Holmes et non un boulet qu’il traine derrière lui.
En 2012 nous aurons droit aux suites de ces excellentes adaptations avec Sherlock Holmes : Jeu d’Ombres qui sortira le 25 janvier et dans lequel Sherlock devrait affronter son ennemi le professeur Moriarty. La BBC devrait également reprendre le flambeau avec la deuxième saison de Sherlock, la première nous ayant laissé au beau milieu de la rencontre entre Sherlock et Moriarty. Cumberbatch et Freeman n'ont pas fini de voyager puisqu'on les retrouvera fin 2012 dans The Hobbit de Peter Jackson où Martin Freeman "John Watson" enfilera le costume de Bilbo tandis que Benedict Cumberbatch "Sherlock Holmes" prêtera sa voix au dragon Smaug.
Vous trouverez ici la bande annonce de Sherlock Holmes : Jeu d’Ombres toujours avec Robert Downey Jr., Jude Law et Guy Ritchie aux commandes :
Si vous n’avez pas eu l’occasion de voir Sherlock lors de sa diffusion sur France Télévision, voici ici la bande-annonce de la première saison pour vous donner une idée :
Quelques extraits pour le plaisir :
“Get that out of my face.”
“It’s not in your face, it’s in my hand.”
“Get what’s in your hand out of my face!”
“Shut up! Everybody shut up! Don’t move, don’t speak, don’t breathe! I’m trying to think. Anderson, face the other way you’re putting me off!”
“I’m not a psychopath, Anderson. I’m a high-functioning sociopath, do your research.”