Bilbo

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- Penny Dreadful : une nouvelle ligue de héros extraordinaires

- Tolkien et les forêts de la Terre du Milieu

- Les gentlemen en tous genres (ou pas) des sœurs Brontë

- Field of Dreams : des rêves et des hommes

- Une touche de Jane Eyre et une pincée des Hauts de Hurlevent dans la recette du Jardin Secret

- Les héroïnes en tous genres de Jane Austen

NB : Le référencement des illustrations est en cours... mais ça risque de prendre un peu de temps !

The translation of some articles into English is in progress and will soon be available.
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mardi 7 février 2012

Harry Potter, “The Boy Who Lived”… and Loved

“Your mother died to save you. If there is one thing Voldemort cannot understand, it is love. He didn’t realise that love as powerful as your mother’s for you leaves its own mark. Not a scar, no visible sign... to have been loved so deeply, even though the person who loved us is gone, will give us some protection forever. It is in your very skin.” (The Philosopher’s Stone, p.216)
La plus puissante des magies, sa meilleure arme
Sortie entre 1997 et 2007, la saga Harry Potter de J.K. Rowling fait de l’amour un thème primordial. L’histoire commence avec ce petit garçon qui vient de perdre ses parents, tué par un sorcier maléfique, Lord Voldemort. Mais, alors que Voldemort se tourne vers le petit Harry Potter pour le tuer à son tour, une chose étrange se produit. Le sortilège mortel rebondit sur le bébé pour se retourner contre Voldemort. Harry survit à Voldemort avec rien de plus qu’une cicatrice en forme d’éclair sur le front alors que le Maître des Ténèbres est anéanti, réduit à l’état d’un esprit très faible. C’est à la fin du premier roman que Dumbledore explique à Harry pourquoi il a survécu à l’attaque de Voldemort : le sacrifice de sa mère, Lily, fut un acte d’amour tel que la malveillance de Voldemort ne put lui faire du mal.
Harry, tout comme les lecteurs, se demande pourquoi Voldemort en voulait à sa vie et, encore une fois, c’est Dumbledore qui va lui donner la réponse. Les destinées de Voldemort et Harry sont liées à une prophétie qui dit que :
“The one with the power to vanquish the Dark Lord approaches... born to those who have thrice defied him, born as the seventh month dies... and the Dark Lord will mark him as his equal, but he will have power the Dark Lord knows not... and either must die at the end of the other for neither can live while the other survives...” (The Order of the Phoenix, p.741)
Ce pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ne connaît pas, mentionné par la prophétie, n’est autre que celui qui donne à Harry sa capacité à aimer. Voldemort, ne connaît pas l’amour, ne l’éprouve pas ni ne croit en son existence, c’est ce qui le rend faible malgré tous ses pouvoirs. Plus faible qu’Harry car en effet, quand il tente de le posséder pour forcer Dumbledore à faire du mal à son protégé, Harry arrive à lui résister :
“There is a room in the Department of Mysteries […] that is kept locked at all times. It contains a force that is at once more wonderful and more terrible than death, than human intelligence, than the forces of nature. It is also, perhaps, the most mysterious of the many subjects for study that reside there. It is the power held within that room that you possess in such quantities and Voldemort has not at all. That power took you to save Sirius tonight. That power also saved you from possession by Voldemort, because he could not bear to reside in a body so full of the force he detests. In the end, it mattered not that you could close your mind. It was your heart that saved you.” (The Order of Phoenix, p.743)
L’amour qu’éprouve Harry pour ses amis, pour ses parents disparus, le préserve de cette nouvelle attaque de Voldemort. C’était déjà pour cette même raison que Quirrell, alors possédé par Voldemort, ne pouvait toucher Harry dans le premier roman. Évidemment, quand Harry apprend que sa meilleure arme pour vaincre Voldemort est le pouvoir d’aimer, il est un peu déçu. Sur le moment ça ne paraît terriblement pas héroïque et pourtant, son mentor, Dumbledore, insiste fort sur ce point :
“‘You are protected, in short, by your ability to love!’ said Dumbledore loudly. ‘The only protection that can possibly work against the lure of power like Voldemort’s! In spite of all the temptation you have endured, all the suffering, you remain pure of heart, just as pure as you were at the age of eleven, when you stared into a mirror that reflected your heart’s desire and it showed you only the way to thwart Lord Voldemort, and not immortality or riches. [...]’” (The Half-Blood Prince, p.477-8)
Lorsqu’Harry comprend enfin la véritable force que donne le pouvoir d’aimer, il va, à la demande de Voldemort, se rendre, prêt à mourir pour sauver tous les êtres qui lui sont chers et tous ceux qui combattent son ennemi. Ce faisant, il reproduit le même acte d’amour que sa mère et offre une protection à tous ceux qu’il tente de sauver. C’est ainsi que dans l’univers créé par J.K. Rowling, l’amour est à la fois la plus puissante des magies et la meilleure des armes pour vaincre le mal.

Mères et fils
J.K. Rowling nous dépeint plusieurs formes d’amour mais le schéma mère-fils revient souvent. L’amour de Lily Potter pour son fils a protégé celui-ci du sortilège mortel de Voldemort après qu’elle se soit sacrifiée pour le sauver, faisant d’elle une icône de figure maternelle. Mais qu’en est-il des autres mères de Rowling ? Le premier personnage qui vient à l’esprit dans cette catégorie est bien sûr celui de Molly Weasley et en effet l’amour qu’elle porte à ses enfants lui donne la force nécessaire pour détruire la terrible Bellatrix Lestrange mais c’est à deux autres personnages que je vais m’intéresser. Tout d’abord, celle qui est le contre-pied de Lily Potter, Merope Gaunt, la mère de Tom Elvis Jedusor alias Lord Voldemort. Fille d’une famille de sang-pur descendant de Salazar Serpentard en personne, Merope est une jeune fille seule et maladroite avec la magie car terrorisée par son père et son frère. Lorsqu’elle s’éprend de leur voisin, un riche moldu, elle comprend bien qu’elle n’a aucune chance et que sa famille n’accepterait pas une telle union. On ne peut être sûr des détails mais, selon Dumbledore, Merope aurait envoûté le jeune Tom Jedusor grâce à un philtre d’amour mais ne supportant pas de lui mentir, lui aurait révélé la vérité et celui-ci l’aurait alors abandonnée, elle et l’enfant qu’elle portait. Ne supportant pas la douleur de cet abandon, Merope confie l’enfant à un orphelinat moldu avant de se laisser mourir. Alors que Lily Potter accepte la mort pour le bien de son enfant, Merope refuse de vivre pour le bien du sien. L’amour de Merope pour son enfant n’est pas assez puissant pour qu’elle trouve la force de vivre et de s’occuper de lui. Si tel avait été le cas, tout aurait pu être différent, le petit Tom aurait pu connaître l’amour et ne serait peut être jamais devenu Voldemort.
Ce phénomène de miroir entre les deux femmes se retrouve chez deux autres personnages, deux sœurs : Bellatrix Lestrange et Narcissa Malefoy. Alors que la première est une partisane fanatique de Voldemort, la deuxième a fondé une famille avec Lucius Malefoy, lui aussi un Mangemort – bien que nul ne puisse être plus Mangemort que Bellatrix. Malgré leurs fréquentations peu recommandables, il y a de l’amour au sein de la famille Malefoy et cela on le comprend lorsqu’au début du sixième tome, Narcissa se rend chez Severus Rogue pour le supplier de protéger son fils, Drago. Depuis l’arrestation de Lucius, c’est Drago qui a pris sa place dans le cercle des Mangemorts et c’est à lui que Voldemort a confié la tâche de tuer Dumbledore. Ayant peur pour son enfant, Narcissa est prête à tout pour le protéger, quelque chose que sa sœur ne comprend pas :
“‘My only son… my only son…’
‘You should be proud !’ said Bellatrix ruthlessly. ‘If I had sons, I would be glad to give them up to the service of the Dark Lord!’
Narcissa gave a little scream of despair and clutched at her long blonde hair.”
(The Half-Blood Prince, p.39)

Alors que Bellatrix, de façon presque malsaine, se voue corps et âme au Seigneur des Ténèbres, c’est à sa famille que va le dévouement de Narcissa car elle a le pouvoir d’aimer. Ce pouvoir va la conduire à trahir son propre camp et aider Harry. Quand celui-ci se rend à Voldemort dans le dernier roman et gît, apparemment sans vie sur le sol, on lui demande de vérifier s’il est vivant. Mais quand Narcissa voit qu’Harry n’est pas mort, elle ne le dénonce pas. Elle ne réfléchit même pas, c’est à son propre fils qu’elle pense et elle demande tout bas à Harry si Drago est toujours en vie, car il n’y a que ça qui importe à ses yeux :
“Narcissa knew that the only way she would be permitted to enter Hogwarts, and find her son, was as part of the conquering army. She no longer cared whether Voldemort won.” (The Deathly Hallows, p.582)
Ainsi, comme Lily sauve Harry au début de l’histoire, Narcissa le sauve à la fin, une autre mère qui ferait n’importe quoi pour protéger son enfant.

Friends and lovers
L’amitié n’est pas à négliger car c’est grâce à ses amis qu’Harry développe tout au long de sa scolarité sa capacité à aimer. Malgré son enfance malheureuse chez les Dursley, il a conservé un cœur pur et en créant des liens avec d’autres, en particulier Ron et Hermione, Harry aime toujours plus et cela fait qu’il y aura toujours quelqu'un qu’il voudra protéger. C’est grâce à ces liens affectifs donc qu’Harry peut finalement vaincre Voldemort, une fois chaque Horcruxe détruit. Même si Ron et Hermione sont prêts à tout pour aider leur ami Harry dans sa dangereuse tâche, il y a une autre histoire d’amitié qui mérite d’être racontée, c’est celle du père d’Harry, James Potter. James est le meilleur ami de Sirius Black et leur petit groupe compte aussi Remus Lupin et Peter Pettigrow. Si ce dernier se révèle finalement être un traitre et avoir choisi la facilité plutôt que le bien, cela n’enlève rien à la beauté de leur amitié. Toujours ensemble à faire les quatre-cent coups, Sirius et James se rendent bien vite compte que quelque chose ne tourne pas rond chez leur ami Remus. Ils comprennent rapidement que celui-ci est un loup-garou malgré tous ses efforts pour le cacher. Alors, pour le soutenir lors de ses transformations, ils décident de devenir des Animagi pour pouvoir se changer en animaux. Après plusieurs années de travail, ils finissent par réussir et désormais, chaque mois, ils passent la nuit de pleine lune avec leur ami transformé pour le soulager de sa souffrance. De ces nuits naît la Carte du Maraudeur écrite par Lunard (Remus), Queudver (Peter), Patmol (Sirius) et Cornedru (James).
Enfin, l’histoire de Severus Rogue est très importante. Ce professeur détestable cache bien des secrets sous ses airs revêches. Cette histoire commence lors de sa rencontre avec une petite fille nommée Lily. Les deux enfants deviennent amis et entrent à Poudlard la même année. Mais, alors que Severus est envoyé à Serpentard, Lily entre chez Gryffondor. Dans cette maison, elle rencontre James, Sirius et les autres. Les deux amis s’éloignent peu à peu à cause de différence d’opinions. Severus est jaloux de voir James se rapprocher de Lily et James et Sirius ne l’épargnent pas. Quand Severus s’enrole auprès des Mangemorts, s’en est fini de leur amitié, mais Severus ne peut oublier totalement ses sentiments pour Lily. Alors, quand il se rend compte que Voldemort voit en Harry Potter, le fils de Lily, celui qui pourrait le détruire, Severus implore l’aide de Dumbledore pour qu’il protège Lily et sa famille. Malheureusement, James et Lily font confiance à la mauvaise personne et sont retrouvés par Voldemort. À partir de ce moment, Severus n’appartient plus à Voldemort et si personne ne l’apprendra jusqu’à la fin du septième tome, il dédie son existence à veiller sur le fils de Lily. Encore une fois, c’est la force de l’amour qui donne à Severus la capacité de se racheter et l’exemple de Severus Rogue est d’autant plus poignant qu’il le fait pour un amour pourtant d’ores et déjà perdu à jamais. Rogue est un très bon exemple de la puissance de l’amour dans Harry Potter car tous ses actes visent à protéger Harry mais il ne le fait pas pour lui, ni (cela reste flou) pour finalement mettre fin au règne de Voldemort, il le fait uniquement pour Lily, pour son amour perdu :

"Snape took the page bearing Lily’s signature, and her love, and tucked it inside his robes. Then he ripped in two the photograph he was also holding, so that he kept the part from which Lily laughed, throwing the portion showing James and Harry back on to the floor, under the chest of drawers…” (The Deathly Hallows, p.553)

On peut le voir grâce à ce fanart, cette histoire a beaucoup inspiré les fans et ils sont nombreux à avoir repris le thème du miroir du Riséd qui nous montre ce que l’on désire le plus au monde. Jamais il ne l’a oubliée, jamais il n’a cessé de l’aimer et tous ses actes n’avaient plus alors qu’une seule motivation, faire ce qu’elle aurait voulu qu’il fasse :
“‘I have spied for you, and lied for you, put myself into mortal danger for you. Everything was supposed to be to keep Lily Potter’s son safe. Now you tell me you have been raising him like a pig for slaughter –’
‘But this is touching, Severus,’ said Dumbledore seriously. ‘Have you grown to care for the boy, after all?’
‘For him?’ shouted Snape. ‘Expecto patronum!’
From the tip of his wand burst the silver doe: she landed on the office floor, bounded once across the office and soared out of the window. Dumbledore watched her fly away, and as her silvery glow faded he turned back to Snape, and his eyes were full of tears.
‘After all this time?’
‘Always,’ said Snape.”
(The Deathly Hallows, p.551-2)

Ce personnage si ambigu tout au long de l’histoire est finalement révélé sous son vrai jour dans cet avant-dernier chapitre, “Le récit du prince”. Et tous connaissent alors enfin ce qu’il ne voulait montrer à personne :
“‘But never – never tell, Dumbledore! This must be between us! Swear it! I cannot bear... especially Potter’s son... I want your word!’
‘My word, Severus, that I shall never reveal the best of you?’ Dumbledore sighed, looking down into Snape’s ferocious, anguished face. ‘If you insist...’”
(The Deathly Hallows, p.545)
Severus Rogue se révèle finalement, bien qu’ambigu, bon, car capable d’aimer. Et cela, Harry, malgré ses préjugés contre lui, le reconnaît :
“‘Albus Severus,’ Harry said quietly [...] ‘you were named for two headmasters of Hogwarts. One of them was a Slytherin and he was probably the bravest man I ever knew.’” (The Deathly Hallows, p.607)

[Ici, un article entièrement consacré au personnage de Severus Rogue, "Severus Snape, entre lumière et ténèbres"]

Love in fantasy, fantasy in love

Cette thématique de l’amour est déjà présente dans une autre œuvre de fantasy, celle considérée comme la première du genre tel qu’on le connaît aujourd’hui : Le Seigneur des Anneaux de Tolkien. L’exemple le plus poignant est l’amour qui unit Sam et Frodon. L’amour de Sam est proche de la dévotion, il le conduit à aller partout où Frodon ira et à faire tout ce qui est en son pouvoir pour le soutenir et le protéger.
L’amour qui les unit est de la forme la plus pure, il est entier, sans arrière-pensées. C’est pour cette raison que je crois que tous les “fan”arts que l’on peut trouver dépeignant une relation homosexuelle entre ces deux personnages pervertissent l’esprit de Tolkien. Quand on a lu son œuvre, on comprend bien que les hobbits sont des créatures à part. Ils ont un caractère enfantin, accentué par leur petite taille. On le voit dans le roman, ils n’ont pas les mêmes réactions que les hommes ou les elfes. Ils n’ont pas honte de s’abandonner aux larmes, ni ne sont gêner par leur nudité. Et, bien que Sam se marrie à la fin du roman, les hobbits semblent presque asexués. Lorsqu’ils donnent leur amitié c’est de manière franche et entière, dépourvue d’ambigüité :
“Sam looked at him. [...] Frodo’s face was peaceful, the marks of fear and care had left it; but it looked old, old and beautiful, as if the chiselling of the shaping years was now revealed in many fine lines that had before been hidden, though the identity of the face was not changed. Not that Sam Gamgee put it that way himself. He shook his head, as if finding words useless, and murmured: ‘I love him. [...]’” (The Lord of the Rings, p.652)
Si Sam et Frodon sont effectivement comme deux âmes sœurs, il n’y a pour autant rien de sexuel dans leur relation. Ils sont là l’un pour l’autre chaque fois que c’est nécessaire. Ainsi, tout au long de l’histoire, Sam accompagne Frodon à travers maints dangers. Il affronte les Cavaliers Noirs, Arachnée, Gollum et autres créatures de Sauron et tout cela parce que l’amour que ce hobbit éprouve pour son ami lui donne la force de se dépasser. Il n’est pas dans la nature d’un hobbit de se montrer vaillant et belliqueux et pourtant, Sam trouve bien cette force en lui – pour Frodon. Il va jusqu’à le porter sur les pentes de la Montagne du Destin parce que c’est la seule et la dernière chose qu’il peut faire pour aider son maître à accomplir sa tâche et se débarrasser de son fardeau :
“And there was Frodo, pale and worn, and yet himself again; and in his eyes there was peace now, neither strain of will, nor madness, nor any fear. His burden was taken away. There was the dear master of the sweet days in the Shire.
‘Master!’ cried Sam, and fell upon his knees. In all that ruin of the world for the moment he felt only joy, great joy. The burden was gone. His master had been saved; he was himself again, he was free.”
(The Lord of the Rings, p.947)
Rien à ce moment là ne peut entacher la joie qu’a Sam de retrouver son maître, son ami. Frodon n’est plus une ombre à ses côtés, il est de nouveau là – vraiment là. Alors, il peut remercier Sam et c’est ce qu’il fait avec cette phrase car Sam n’aspirait à rien de plus qu’être là où Frodon irait, là pour l’aider et le soutenir :
“I am glad you are here with me. Here at the end of all things, Sam.” (The Lord of the Rings, p.947)
[Si vous êtes intéressé par la relation de Frodon et Sam, vous trouverez ici un article intéressant, "In Love With Their Love"]

Chez Tolkien, l’amour peut guérir et il sera salvateur pour Eowyn, damoiselle protectrice du Rohan. Bien qu’Aragorn soit le guérisseur, et celui sur lequel Eowyn porte tous ses espoirs de gloire et d’honneur, il ne pourra la guérir complètement :
“I have, maybe, the power to heal her body, and to recall her from the dark valley. But to what she will awake: hope, or forgetfulness, or despair, I do not know. And if to despair, then she will die, unless other healing comes which I cannot bring.” (The Lord of the Rings, p.867)

C’est l’amour de Faramir, dont la plus grande force réside dans le cœur, qui lui apportera enfin le bonheur et la paix intérieure sans lesquels elle n’aurait pu se relever de ses blessures :
“‘Do not scorn pity that is the gift of a gentle heart, Éowyn! But I do not offer you my pity. For you are a lady high and valiant and have yourself won renown that shall not be forgotten; and you are a lady beautiful, I deem, beyond even the words of the elven-tongue to tell. And I love you. Once I pitied your sorrow. But now, were you sorrowless, without fear or any lack, were you the blissful Queen of Gondor, still I would love you. Éowyn, do you not love me?’
Then the heart of Éowyn changed, or else at last she understood it. And suddenly her winter passed, and the sun shone on her.”
(The Lord of the Rings, p.964-5)
[Ici vous trouverez un de mes articles entièrement consacré à Faramir et Eowyn, "La Blanche Dame et le Capitaine"]

Si l’amour est fort chez Tolkien, il n’est pas intouchable et peut se trouver en danger face à l’Anneau qui corrompt tout ce qui est bon. C’est ce qui arrive d’abord à Boromir, dont le cœur noble est perverti par le pouvoir de l’Anneau. Cependant, Boromir est un homme bon et son amour pour les petits Semi-Hommes qu’il a accompagnés pendant son long voyage lui donne la force de se battre contre ce pouvoir. Et, c’est ainsi qu’il disparaît bravement en se sacrifiant dans une vaine tentative pour sauver Merry et Pippin des Uruk-hais. De même, petit à petit, l’Anneau s’empare du cœur de Frodon. Ce dernier n’est alors pas toujours maître de lui. Dans un moment de folie passagère, Frodon semble ne pas reconnaître Sam et lui fait du mal :
“The hideous vision had seemed so real to him, half bemused as he was still with wound and fear. Sam had changed before his very eyes into an orc again, leering and pawing at his treasure, a foul little creature with greedy eyes and slobbering mouth. But now the vision had passed. There was Sam kneeling before him, his face wrung with pain, as if he had been stabbed in the heart; tears welled from his eyes.
‘O Sam!’ cried Frodo. ‘What have I said? What have I done? Forgive me! After all you have done. It is the horrible power of the Ring [...]’”
(The Lord of the Rings, p.912)

On retrouve cet aspect corrupteur de l’Anneau dans les Horcruxes de Voldemort. L’un comme les autres sont intimement liés à leur créateur et lorsqu’ils sont portés par un autre, il transforme son cœur. C’est ce qui arrive à Ron lorsqu’il porte le médaillon trop longtemps. Le lien est clair entre le médaillon – l’un des Horcruxes – et l’Anneau que Frodon porte au bout d’une chaîne. Le médaillon fait dire des choses à Ron qu’il n’aurait pas dites s’il avait été lui-même. Il exacerbe ses peurs et sa jalousie, le conduisant à abandonner Harry. Mais, une fois encore, l’amour en décide autrement et lorsque Ron reprend ses esprits, son amour pour Hermione lui permet de les retrouver grâce au Déluminateur légué par Dumbledore.
“‘So I took it out,’ Ron went on, looking at the Deluminator, ‘and it didn’t seem different, or anything, but I was sure I’d heard you. So I clicked it. And the light went out in my room, but another light appeared right outside the window. [...] I grabbed my stuff and packed it, then I put on my rucksack and went out into the garden. The little ball of light was hovering there, waiting for me [...] It sort of floated towards me [...] right to my chest, and then – it just went straight through. It was here,’ he touched a point close to his heart” (The Deathly Hallows, p.312-3)

Dans Harry Potter comme dans Le Seigneur des Anneaux, l’amour permet aux héros de rester soudés malgré les difficultés et c’est cela qui leur permet d’accomplir tant de choses qui semblent pourtant impossibles.

“Dix-neuf ans plus tard”
Dix-neuf ans plus tard, l’épilogue nous montre nos trois héros heureux dans le meilleur des mondes. Une image de familles aimantes pour clôturer cette saga dans laquelle l’amour tient une si grande place. Et, comme une suggestion… un indice que l’amour pourrait emmener les personnages de cette nouvelle génération encore plus loin. Il ne faut pas plus qu’une simple remarque de Ron pour que l’imagination des fans s’emballe :
“‘So that’s little Scorpius,’ said Ron under his breath. ‘Make sure you beat him in every test, Rosie. Thank God you inherited your mother’s brains.’
‘Ron, for heaven’s sake,’ said Hermione, half-sturned, half-amused. ‘Don’t try to turn them against each other before they’ve even started school!’
‘You’re right, sorry,’ said Ron, but unable to help himself, he added, ‘don’t get too friendly with him, though, Rosie. Granddad Weasley would never forgive you if you married a pure-blood.’”
(The Deathly Hallows, p.605)

Et si Rose Weasley, la fille de Ron et Hermione, et Scorpius Malefoy, le fils de Drago, tombaient amoureux ? Leur amour pourrait-il briser définitivement les idées reçues sur les différentes « races » de sorciers : les sang-pur, les sang-mêlé, les nés-moldus ? Leurs parents accepteraient-ils leur union ? Puisque J.K. Rowling ne semble pas prête à écrire une suite aux aventures d’Harry et de ses proches, à vous de décider !

Références
Citations
ROWLING, J.K. Harry Potter and the Philosopher’s Stone. London: Bloomsbury, (1997) 2001
ROWLING, J.K. Harry Potter and the Order of the Phoenix. London: Bloomsbury, 2003
ROWLING, J.K. Harry Potter and the Half-Blood Prince. London: Bloomsbury, (2005) 2006
ROWLING, J.K. Harry Potter and the Deathly Hallows. London: Bloomsbury, 2007
TOLKIEN, J.R.R. The Lord of the Rings. London: HarperCollinsPublishers, (1954-55) 2005
Illustrations
Les photos illustrant cet article viennent des films tirés de la saga Harry Potter et des adaptations du Seigneur des Anneaux. Quant aux images, elles ont été réalisées par des fans des romans de Rowling et de Tolkien, je n’ai malheureusement pu en retrouver les sources.




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samedi 14 janvier 2012

Quand les mots deviennent des images...

Le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien vu par Peter Jackson, hobbit et réalisateur
Lorsqu’on voit Peter Jackson courir de plateaux en plateaux au milieu d’armures et d’affreux masques d’orques, le tout pieds nus et le cheveux bouclé en bataille, on se demande bien qui d’autre que lui aurait pu s’attaquer à l’immense tâche que fut celle d’adapter le chef d’œuvre du professeur Tolkien à l’écran.

“I wanted something that felt authentic.” – P.J.
Comme je l’ai déjà évoqué, lire Tolkien nous fait croire à un monde qui, malgré ses caractéristiques de fantasy, aurait réellement existé (cf. “Tolkien, wizard of words”) et c’est de cette façon que Peter Jackson a abordé l’adaptation des romans. Le réalisateur a été très clair sur ses attentes dès la pré-production des films. C’est dans un discours aux artistes de Weta qu’il a exprimé sa vision du projet :

“We’ve been given the job of making The Lord of the Rings. From this point on I want to think that Lord of the Rings is real, that it was actually history. That these events happened. And more than that, I want us to imagine that we’ve been lucky enough to be able to go on location and shoot our movie where the real events happened. Those characters did exist and wore costumes and I want the costumes to be totally accurate to what the real people wore. Hobbiton still exists, it’s overgrown with weeds and it’s been worn down and neglected for the last three or four hundred years but we’re going to go back in there and clean it up. We’re the luckiest film crew in the world that we’re able to shoot on the real locations where the real events actually took place.”

Richard Taylor
Alan Lee
C’est donc dans cette optique que les créateurs de Weta se sont mis au travail. Dirigée par Richard Taylor, Weta a été en charge des décors, des armes et des armures, de la conception et de la fabrication de tout objet ou créature que l’on peut voir dans les films. L’équipe a très tôt été rejointe par Alan Lee et John Howe, deux artistes dont les travaux ont souvent pour sujet l’œuvre de Tolkien. Un par un, chaque lieu a été décortiqué et sa conception étudiée pour être la plus fidèle possible aux descriptions de Tolkien. Certains décors ont été construits en extérieurs comme Hobbitebourg, Edoras ou encore certaines parties de Fondcombe. D’autres sont construits en studio à échelle réelle ou bien sous formes de miniatures, ou de “maxitures” comme on les appelle chez Weta, pour être filmés avec des mini-caméras sous toutes leurs coutures. Cela aura été le cas par exemple de la tour d’Orthanc ou encore de Minas Tirith.

 
Parmi les créatures auxquelles Weta est chargée de donner vie, l’une est particulièrement importante. Gollum a été réalisé grâce à la technique de la performance capture. Andy Serkis, qui l’incarne, enfile un costume moulant et se fait harnacher de toutes sortes de capteurs pour que les techniciens puissent enregistrer chaque expression et chaque émotion qu’il joue. Une technique reprise pour Avatar, Les Origines de la Planète des Singes ou encore Tintin : Le Secret de la Licorne. Également en charge des armures, les artistes de Weta ont fait leur maximum quand au désir d’authenticité exprimé par Peter Jackson, allant parfois jusqu’à incorporer des détails qui ne seront jamais visibles à l’écran… heureusement les bonus du DVD sont là pour rendre justice à leur travail ! Cependant, même si ces détails ne sont pas visibles à l’écran, ils demeurent bien réels pour l’acteur qui enfile le costume et comme l’a remarqué Bernard Hill, qui incarne le roi Théoden : “That’s just so great. That makes me feel like a king, not an actor.” Cela leur permet, à eux aussi, de croire en l’existence historique du personnage qu’ils incarnent ! Le même souci du détail est à observer dans le département « costumes » dirigé par Ngila Dickson. À la tête d’un immense atelier, Ngila Dickson a conçu tous les costumes des films. Amatrice de travail bien fait, elle n’a rien laissé au hasard et ses costumes sont eux aussi bien souvent dotés de détails que le spectateur ne peut remarquer. Dans le même registre que son collègue, Sir Ian McKellen remarque : “This remarkably embroidered gown can never be seen, there’s no point in doing it other than making me believe as I put it on that they are the real clothes… which I do.”
Ngila Dickson
Ainsi, quand les acteurs entrent en piste, tout est là pour leur faire croire qu’ils sont des personnages historiques évoluant dans des lieux historiques et pour qu’ils puissent à leur tour le faire croire aux spectateurs. Viggo Mortensen, par exemple, qui incarne Aragorn, a pris son rôle très à cœur et ne se séparait que rarement de son épée. Il a aussi participé à la conception de son costume en le rapiéçant lui-même puisque, selon lui, c’est ce que son personnage aurait fait !


Un voyage à travers le monde de Tolkien
Plus qu’une adaptation de l’œuvre majeure de Tolkien, la trilogie réalisée par Peter Jackson est un véritable voyage à travers le monde créé par le professeur d’Oxford. Le prologue qui ouvre La Communauté de l’Anneau nous montre une part infime de l’abondante mythologie créée par Tolkien en nous ramenant au temps de la fabrication des anneaux de pouvoirs et de l’anneau unique. Il nous montre également l’ultime alliance des hommes et des elfes lors de la bataille de Dagorlad, lieu de la chute de Sauron. On y trouve un clin d’œil au chapitre “Énigmes dans le noir” de Bilbo le hobbit dans lequel Bilbon entre en possession de l’anneau. Autre clin d’œil à ce premier roman apparaissant dans Le Seigneur des Anneaux, livre comme film, les trolls transformés en pierre de Bilbon !
Bien sûr, pour des questions de format notamment, des modifications ont dû être apportées au texte original. Beaucoup ont été déçus de l’absence de Tom Bombadil mais cet épisode ne fait pas avancer l’histoire de Frodon ou celle de l’anneau et ne ferait que ralentir le film. Mais, comme l’explique Philippa Boyens, l’une des scénaristes : “We don’t know that they haven’t met Tom. We just don’t mention it.” De même le chapitre concernant le sauvetage de la Comté qui prend place à la fin de l’histoire ne fait pas partie du film et cela pour la simple raison qu’on ne peut imposer ce nouveau rebondissement et ce nouveau combat aux spectateurs après les multiples fins auxquelles ils ont déjà assisté. On nous a montré la destruction de l’anneau, les retrouvailles de la communauté, le couronnement d’Aragorn et on ne peut se permettre d’ajouter une toute nouvelle intrigue à la fin alors qu’il reste encore la véritable fin à montrer, celle des Havres Gris. C’est pour cette raison que lorsque les hobbits rentrent chez eux à la fin du Retour du Roi, rien n’a changé, la Comté est ce qu’elle a toujours été : paisible et verdoyante.
Malgré ces suppressions, on trouve tout de même des ajouts par rapport aux romans d’origine. Il s’agit souvent d’éléments mentionnés dans le roman que Peter Jackson a préféré filmer comme par exemple l’entretien entre Gandalf et Saroumane ainsi que la captivité du premier au sommet de la tour d’Orthanc et son évasion avec l’aide de Gwaïhir, le seigneur des aigles. Dans un registre différent, Peter Jackson a donné plus d’ampleur au personnage d’Arwen en allant puiser dans l’appendice consacré à son histoire et celle d’Aragorn. Amour d’Aragorn, il fallait qu’Arwen soit plus présente à l’écran pour que les spectateurs aient le sentiment de la connaître avant qu’elle ne rejoigne Aragorn lors de son couronnement. Ainsi, Arwen prend la place de Glorfindel et emmène Frodon jusqu’au Gué de Bruinen, poursuivie pas les Cavaliers Noirs. On assiste également au combat intérieur qui l’anime lorsqu’elle doit choisir entre son peuple et son amour mortel.

 
Un parfum de fantasy
À travers les paysages de son pays natal, Peter Jackson nous offre une vision de la Terre du Milieu à la fois fantastique et authentique : les collines de la Comté, le grand fleuve Anduin, les plaines du Rohan, les reliefs accidentés de l’Emyn Muil…


Chaque race a été dotée de caractéristiques propres pour que le spectateur puisse les différencier et cela jusque dans l’architecture de leurs demeures. Pour compléter le tableau, le compositeur Howard Shore a créé pour cette trilogie une fresque musicale sans pareil. Chaque lieu, chaque peuple a ses propres sons. La musique de cet artiste de génie est comme un guide à travers le monde complexe de Tolkien ici dévoilé à l’écran. Elle guide le spectateur d’un lieu à un autre, d’un peuple à un autre et elle guide ses émotions au cœur de ce monde de fantasy où tout est inconnu et pourtant si évident.


Trois films, une épopée
Le Seigneur des Anneaux suit la quête, d’abord commune, de neuf compagnons pour détruire l’anneau unique. Séparés, les protagonistes continuent à mener la quête chacun de leur côté en continuant leur route vers le Mordor, en repoussant les armées de Saroumane et de Sauron ou encore en faisant participer les Ents au combat.
Dans cette partie j’ai choisi de m’intéresser à certaines scènes en particulier.

Gandalf disparaît dans les profondeurs de la Moria :
Cette scène finit de présenter les personnages car leur réaction à cette lourde perte les définit pour de bon. Peter Jackson insiste sur la réaction de chaque personnage en filmant chaque acteur à tour de rôle. Sam se laisse tomber à terre sous le choc mais sera le premier à se relever. En guerrier et ami fidèle, Gimli tente de retourner à l’intérieur mais est retenu par Boromir. Alors que Pippin s’écroule en pleurs, Merry tente de le réconforter malgré son propre chagrin. Il est le leader des deux, le plus mature alors que Pippin agit plus spontanément. Legolas, membre d’un peuple immortel ne semble pas comprendre ce qui vient de se passer, la mort lui est étrangère. Aragorn est maintenant le leader de la communauté et son sens du devoir prend le pas sur ses sentiments, sa mission est de guider la communauté jusqu’à la réalisation de sa quête et d’en protéger les membres. C’est pour cette raison qu’il insiste sur leur départ immédiat. Boromir révèle son grand cœur en laissant parler son empathie pour les hobbits anéantis, prélude à la bravoure qu’il montre lorsqu’il protège Merry et Pippin des Uruk-hais. Quand à Frodon, Peter Jackson a eu une requête particulière à l’intention d’Elijah Wood : que sa douleur fasse peur. Malgré ça, Frodon ne se laisse pas aller à sa peine, il est déjà en marche, il accomplira sa tâche coûte que coûte. La détresse que l’on peut voir sur son visage alors qu’une larme coule le long de sa joue n’en est que plus puissante.


Le dernier combat de Boromir :
Comme l’annonçait sa réaction à la chute de Gandalf, Boromir, malgré les soupçons qui pèsent contre lui, est un homme bon et noble. Dans cette scène, il se sacrifie en tentant de secourir Merry et Pippin. Il se bat jusqu’au bout et continue de répliquer après avoir été percé de plusieurs flèches. Sa bravoure est mise à l’honneur dans cette scène qui joue avec les ralentis comme pour retarder le moment inévitable de sa mort. Cette scène n’apparaît pas dans le livre. Aragorn trouve Boromir blessé mais son combat n’est pas décrit. Leur dernier échange a été étoffé pour montrer l’allégeance de Boromir à son roi. Cette scène est un ajout par rapport au texte d’origine mais c’est une “amélioration” car, malgré les défauts et les faiblesses du personnage, la mort glorieuse de Boromir mérite d’être montrée.




La chevauchée des Rohirrims :
Pour cette scène, c’est l’acteur Bernard Hill qui a eu l’idée du discours de Théoden avant la chevauchée. Une bonne idée car elle donne plus de puissance à la scène et une certaine anticipation quant à ce qui va se passer. Encore une fois le film fait montre d’une grande beauté stylistique avec le déploiement de cette cavalerie au lever du soleil. Les armures brillent, les lances se soulèvent, les cors sonnent, les cris de guerre résonnent et l’on a le souffle coupé. La musique nous emporte dans cette chevauchée et se stoppe net avec le choc des deux armées. Comment les personnages vont se sortir de cette terrible bataille ? Vont-ils seulement s’en sortir ? La version longue ajoute une touche bienvenue à la fin de la bataille lorsqu’Eomer trouve sa sœur étendue parmi les soldats tombés. Le jeu de Karl Urban frappe de douleur et de détresse en dépeignant ce farouche guerrier qu’est Eomer en proie aux larmes.




Le voyage se poursuit sans fin
Bien d’autres moments très attendus ont été réalisé avec brio. En effet, scène culte s’il en est, le “Je ne peux le porter pour vous mais je peux vous porter vous” de Sam est célèbre ! Tout comme le final aux Havres Gris qui voit Frodon quitter la Terre du Milieu aux côtés de Bilbon et Gandalf.  C’est alors que Sam hérite du grand livre rouge dans lequel l’histoire de Bilbon et celle de Frodon sont relatées. “La route se poursuit sans fin” en effet car Frodon laisse à Sam le soin de remplir les dernières pages.

Certains ont pu être déçus de ne pas voir telle ou telle scène dans le film alors, s’ils ne l’ont pas encore fait, qu’ils regardent la version longue qui offre bien des minutes supplémentaires à ceux qui n’en ont jamais assez ! Parmi les scènes ajoutées intéressantes : Galadriel distribuant ses présents à la communauté et l’expression touchante de Gimli quand il révèle qu’elle lui a offert trois cheveux d’or quand il n’avait osé en demander qu’un. Dans Les Deux Tours, Peter Jackson nous offre une entrevue de la famille de Boromir et nous permet de voir les deux frères ensemble avant que l’aîné ne parte pour Fondcombe. Enfin, pour les romantiques, Le Retour du Roi s’est vu offrir la jolie rencontre entre Eowyn et Faramir (cf. "La Blanche Dame et le Capitaine") dans les maisons de guérison.
 
L’édition version longue offre aussi de nombreux bonus très intéressants pour en apprendre plus sur Tolkien, son monde et la façon dont il a été transposé à l’écran.
 
La conception de ces films aura été une épopée non moins difficile que celle racontée à l’écran et Peter Jackson a dit, je crois, très justement : “It was made with love. It was made with great care and commitment and I do genuinely think that this spirit has made its way on to the screen.” L’amour et la dévotion engagés dans la création de ces films transparaît en effet à l’écran car malgré une histoire qui se déroule dans un monde de fantasy, Peter Jackson a atteint son but : il a su offrir la Terre du Milieu au cinéma dans toute son authenticité, toute sa magie et toute sa profondeur.

Références :
Toutes images et citations de cet article viennent de l’édition version longue des films et des bonus du Seigneur des Anneaux réalisé par Peter Jackson.

 
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