Bilbo

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NB : Le référencement des illustrations est en cours... mais ça risque de prendre un peu de temps !

The translation of some articles into English is in progress and will soon be available.

jeudi 22 mars 2012

The Princess Bride

C’est en 1973 que paraît The Princess Bride de William Goldman et le roman est alors présenté comme un condensé de celui écrit par un certain S. Morgenstern. Mais tout ce qui entoure le roman fait partie du roman et il n’y a pas de version originale par S. Morgenstern ! Cela en dit long sur l’humour de l’auteur… Ce roman,William Goldman en fait un scénario pour le film de Rob Reiner en 1987. Je n’étais pas née quand ce film est sorti mais il a eu une grande place dans mon enfance alors, c’est tout naturellement qu’il trouve sa place dans ce blog.

Once upon a time…
L’histoire parle d’un petit garçon cloué au lit par la grippe à qui son grand-père (Columbo - Peter Falk - en personne) lit The Princess Bride parce que c’est ce que son propre père lui lisait. Tout commence comme n’importe quel conte… Bouton d’Or, une belle jeune fille aux cheveux dorés tombe amoureuse de Westley, son valet de ferme. Il ne s’agit pas de n’importe quel amour – c’est le Grand Amour !
Pour pouvoir épouser Bouton d’Or, Westley prend la mer pour rassembler quelques richesses mais son bateau est attaqué par le terrible pirate Roberts, connu pour ne jamais faire de prisonniers… Pendant ce temps, le prince Humperdick choisit Bouton d’Or pour fiancée. Croyant son amour mort, Bouton d’Or n’a pas la force de lutter. Seulement, Humperdick n’a rien du prince charmant – c’est un gredin ! Et celui-ci a organisé l’enlèvement de sa chère et tendre pour pouvoir accuser et déclarer la guerre au royaume voisin. C’est ainsi que l’on rencontre trois mercenaires : Vizzini, le chef avec un cheveu sur la langue qui se croit doué d’une intelligence supérieure et dont le mot préféré est “inconcevable”. Fezzik, un géant un peu poète et Inigo Montoya, spécialiste du maniement des armes qui cherche à venger son père, tué par un homme à six doigts. En possession de la princesse, les trois mercenaires sont poursuivis par un mystérieux homme en noir. Il bat Inigo à l’épée, Fezzik au combat à mains nues et Vizzini à un combat de l’esprit - inconcevable ! - et s’enfuit avec la princesse Bouton d’Or.
Mais cet homme en noir n’est autre que Westley sous le masque du terrible pirate Roberts. Enfin réunis, Westley et Bouton d’Or s’enfuient dans les Marais de Feu pour échapper à Humperdick et son bras droit le Comte Rugen – bras au bout duquel se trouve une main à six doigts… Mais ce n’est que le début du film alors les choses ne vont pas s’arranger si facilement ! Humperdick récupère sa promise et Westley est jeté dans le Puits du Désespoir pour y subir la torture de Rugen. Et,de péripéties en péripéties, les amoureux font tout pour se retrouver, aidés par Inigo et Fezzik.

Un conte décalé
Si l’on trouve des clichés du conte comme le côté “Il était une fois... et il vécurent heureux à jamais.” The Princess Bride n’est pas à prendre au premier degré. On le comprend lorsque Bouton d’Or saute à l’eau pour tenter d’échapper aux mercenaires et se retrouve face à des anguilles géantes… Le grand-père interrompt alors sa lecture pour rassurer son petit-fils. Bouton d’Or ne va pas être dévorée, lui dit-il. Ces interruptions - car il y en a plusieurs, le petit garçon ne voulant pas entendre que les deux amoureux s'embrassent ! - cassent le rythme et nous rappellent qu’il ne s’agit que d’une histoire. Si après cela, nous avons encore des doutes, ils disparaissent pendant le duel entre Inigo et l’homme en noir. Alors qu’ils se battent sur une chorégraphie de Bob Anderson, fameux maître d’armes ayant travaillé entre autres sur Le Seigneur des Anneaux et Star Wars, ils commentent leurs techniques respectives et révèlent à tour de rôle qu’ils ne sont pas gauchers avant de repartir de plus belle !
C’est surtout dans certaines répliques que se retrouve le ton décalé comme lorsqu’Humperdick dit que s’il ne retrouve pas la princesse vivante, il serait “plutôt emmerdé” ou encore quand Inigo raconte son histoire à l’homme en noir et qu’il révèle travailler pour Vizzini pour payer les factures parce que, selon lui: “Ça rapporte pas grand-chose la vengeance.”
Et puis il y a aussi les RTI... ces Rongeurs de Taille Inhabituelle qui peuplent les Marais de Feu ! À côté de ça on trouve toute sorte de personnages loufoques comme l’Albinos ou Miracle Max, incarné par un Billy Crystal méconnaissable sous le maquillage.
Les péripéties les plus invraisemblables s’enchaînent sur une bande originale composée par Mark Knopfler. Un rocker pour un film de fantasy… si ce n’est pas un choix décalé ! Sa musique est prenante et notamment le thème qui ouvre le conte. Pour conclure le film, c’est la chanson “Storybook Love” de Willy Deville qui a été choisie et là encore, ça colle parfaitement !

"Comme vous voudrez..."

...C’est par cette phrase que Bouton d’Or se rend compte de l’amour qui l’unit à Westley. Chaque fois qu’il lui dit “Comme vous voudrez”, il veut dire “Je vous aime”. Alors vous aussi – que ce soit comme un authentique conte, une parodie ou une version décalée de conte, prenez-le “comme vous voudrez”, aimez-le “comme vous voudrez”. Parce qu’on se prend tout de même au jeu – comme le petit garçon à qui l’histoire est racontée.

On veut voir Bouton d’Or retrouver son Westley, on retient notre souffle quand Inigo Montoya affronte enfin le meurtrier de son père et qu’il déclame la réplique qu'il a répétée pendant les vingt dernières années de sa vie : “Buenos Dias. Je m’appelle Inigo Montoya. Tu as tué mon père. Prépare-toi à mourir !”. Et on sourit quand tout est bien qui finit bien !
The Princess Bride fait pour moi partie de ces films qui ont bercé mon enfance et que je n’oublierai jamais. Comme le Willow de Ron Howard et le Legend de Ridley Scott, The Princess Bride est un film que j’ai vu un nombre incalculable de fois étant petite et puis, il y a eu une période d’oubli… Mais, quand je les ai redécouverts plus tard, j’y ai retrouvé des images dont je n’avais pas vraiment le souvenir et que pourtant je reconnaissais… Connaissez-vous ce sentiment ? Ce sentiment que quoi qu’il arrive, vous n’oublierez plus jamais ces images, ces répliques, qu’elles feront toujours partie de vous, qu’elles ont en fait toujours fait partie de vous… c'est la magie des histoires !

1 commentaire:

  1. J'ai découvert ce film tardivement mais le ton décalé (j'étais un peu sceptique au début par l'aspect "vieux conte traditionnel") m'a vraiment séduite !

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