Bilbo

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Prochainement

- "Don't be alone, Doctor" : les femmes de Doctor Who

- Penny Dreadful : une nouvelle ligue de héros extraordinaires

- Tolkien et les forêts de la Terre du Milieu

- Les gentlemen en tous genres (ou pas) des sœurs Brontë

- Field of Dreams : des rêves et des hommes

- Une touche de Jane Eyre et une pincée des Hauts de Hurlevent dans la recette du Jardin Secret

- Les héroïnes en tous genres de Jane Austen

NB : Le référencement des illustrations est en cours... mais ça risque de prendre un peu de temps !

The translation of some articles into English is in progress and will soon be available.

vendredi 23 décembre 2011

Lettres du Père "Tolkien" Noël


"I am just off now for Oxford with my bundle of toys – some for you. Hope I shall arrive in time: the snow is very thick at the North Pole tonight. Your loving Father Christmas."
J.R.R Tolkien, Letters From Father Christmas


 
Les petits Tolkien devaient faire bien des envieux à l’école quand ils disaient qu’ils recevaient chaque année une lettre du Père Noël. En effet, tous les ans à l’approche de Noël, J.R.R. Tolkien prenait sa plume et se faisait passer pour le Père Noël pour répondre aux lettres que ses enfants adressaient au personnage légendaire.
Mais, fidèle à lui-même, ces lettres étaient l’occasion pour Tolkien de raconter des histoires et, en se servant de la légende du Père Noël, il a créé tout un monde dans lequel on retrouve son propre univers.
Dans ses lettres, ce fameux Père Noël raconte aux petits Tolkien combien il est débordé à l’approche de Noël et cela malgré l’aide de l’Ours Polaire… Ce dernier, très maladroit, est censé aider le Père Noël à emballer tous les cadeaux mais il est bien souvent la cause de catastrophes : il détruit le toit de la maison du Père Noël obligeant celui-ci à déménager et il lâche toutes les fusées lumineuses qui devaient servir à allumer les aurores boréales pour les deux prochaines années ! Cependant, il est tout de même d’une grande aide au Père Noël et ce dernier ne reste jamais très longtemps fâché contre lui. C’est notamment grâce à l’Ours Polaire que le Père Noël a pu gagner les nombreuses batailles qui l’ont opposé aux gobelins destructeurs et voleurs de jouets.


Il y a dans ces lettres un parfum d’authenticité… une écriture différente pour chaque personnage : tremblotante à cause du froid pour le Père Noël, massive et pleine de fautes d’orthographe pour l’Ours Polaire et soignée pour le secrétaire personnel du Père Noël, l’elfe Ilbereth. Tous ces personnages interagissent dans les lettres dans un amusant jeu de répliques. Petit plus, les lettres sont accompagnées de dessins représentant la vie au Pôle Nord.
 
Ce petit recueil est un fabuleux ouvrage plein de magie pour ceux qui conservent leur âme d’enfant et qui peut aider les autres à retrouver le chemin du rêve et de la magie de Noël !



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dimanche 27 novembre 2011

Tolkien, wizard of words

Créateur d’un monde et de sa vaste mythologie, des espèces qui le peuplent et des langues qu’ils parlent, on ne peut nier l’importance des mots pour l’homme de lettres qu’était J.R.R. Tolkien. Les mots sont puissants… ils peuvent transmettre des messages, ils peuvent procurer joie et peine mais par-dessus tout, ils permettent de raconter des histoires… et pour ce faire, Tolkien manie les mots comme personne. C’est pour cette raison que, malgré les elfes, les hobbits et la magie, nous avons l’impression de lire de l’Histoire et non de la fantasy. C’est là que réside l’art et la magie de Tolkien… lorsqu’il décrit comment un arbre engloutit deux pauvres hobbits ou comment des cavaliers noirs sont terrassés par une vague de chevaux d’écume, il n’y a pas de réfutation possible.
Comme les hobbits plongent dans le monde des Grandes Gens, nous lecteurs plongeons en Terre du Milieu et finissons par croire en l’existence de ce monde quelque part dans le temps et dans l’espace. Tolkien a utilisé des mots pour créer un monde comme un magicien utiliserait un sortilège. D’autres ont poursuivi son œuvre avec des pinceaux, ainsi, c’est accompagnés des images qu’il a créées avec ses mots que ces derniers seront cités.
Tolkien a fait des elfes une race particulière : belle, supérieure, et sa vision est celle que l’on garde de ces personnages aujourd’hui. Des êtres si difficiles à saisir et pourtant, en une phrase nous comprenons leur particularité, c’est celle que leur procure l’immortalité :
“The face of Elrond was ageless, neither old nor young, though in it was written the memory of many things both glad and sorrowful.” p.227

Et, dans un hommage à sa femme, Edith, il décrit leur beauté en écrivant le personnage de Lúthien Tinúviel :
“The leaves were long, the grass was green,
The hemlock-umbels tall and fair,
And in the glade a light was seen
of stars in shadow shimmering.
Tinúviel was dancing there
To music of a pipe unseen,
And light of stars was in her hair,
And in her raiment glimmering.
[...]
[Beren] peered between the hemlock-leaves
And saw in wonder flowers of gold
Upon her mantle and her sleeves,
And her hair like shadow following.” p.191

Une beauté que l’on retrouve chez les autres de son peuple et chez sa lointaine descendante, Arwen Undómiel, dont l’amour pour le mortel Aragorn reflète celui de Lúthien pour Beren pour qui elle abandonna son immortalité :
“So it was that Frodo saw her whom few mortals had yet seen; Arwen, daughter of Elrond, in whom it was said the likeness of Lúthien had come on earth again; and she was called Undómiel, for she was the evenstar of her people.” p.227
 
Avec les mots, Tolkien ne se contente pas de décrire le physique mais, comme c’était déjà le cas avec Elrond, il crée des personnages unique dotés d’une véritable profondeur:
“A travel-stained cloak of dark-green cloth was drawn close about him, and in spite of the heat of the room he wore a hood that overshadowed his face; but the gleam of his eyes could be seen as he watched the hobbits.” p.156

“He wore a tall pointed blue hat, a long grey cloak, and a silver scarf. He had a long white beard and bushy eyebrows that stuck out beyond the brim of his hat.” p.25
“In his aged face under great snowy brows his dark eyes were set like coals that could leap suddenly into fire.” p.226

Parmi les nombreuses creatures du Mal qui foulent la Terre du Milieu, les spectres de l’anneau sont les plus difficiles à se représenter. Autrefois des hommes, ils n’ont plus rien d’humain… ils sont immatériels:
“The black shadow straightened up and retreated. It climbed on to the shadowy horse and seemed to vanish across the lane into darkness on the other side.” p.78
De tous les personnages créés par Tolkien, le plus important est sans doute la Terre du Milieu elle-même avec ses lieux marquants…
“Then slowly on the surface, where the wizard’s hands had passed, faint lines appeared, like slender veins of silver running in the stone.” p.304
 
“Even as Pippin gazed in wonder the walls passed from looming grey to white, blushing faintly in the dawn;” p.751

… et ses paysages vivants:
“And then it seemed to him that as in his dream in the house of Bombadil, the grey rain-curtain turned all to silver glass and was rolled back, and he beheld white shores and beyond them a far green country under a swift sunrise.” p.1030
“And, Legolas, when the torches are kindled and men walk on the sandy floors under the echoing domes, ah! Then, Legolas, gems and crystals and veins of precious ore glint in the polished walls; and the light glows through folded marbles, shell-like, translucent as the living hands of Queen Galadriel. There are columns of white and saffron and dawn-rose, Legolas, fluted and twisted into dreamlike forms; they spring up from many-coloured floors to meet the glistening pendants of the roof: wings, ropes, curtains fine as frozen clouds; spears, banners, pinnacles of suspended palaces! Still lakes mirror them: a glimmering world looks up from dark pools covered with clear glass; [...] And plink! A silver drop falls, and the round wrinkles in the glass make all the towers bend and waver like weeds and corals in a grotto of the sea.” p.547
 
Armé de sa plume, Tolkien s’est battu avec les mots pour créer des images immortelles. Des images telles que lorsque nous sommes face à un paysage qui ressemble à ceux qu’il crée avec ces fameux mots, c’est comme si un morceau de Terre du Milieu s’échappait du livre pour venir embellir notre monde.
“Away eastward the sun was rising red out of the mists that lay thick on the world. Touched with gold and red the autumn trees seemed to be sailing rootless in a shadowy sea.” p.72
Références:
TOLKIEN, J.R.R. The Lord of the Rings. London: HarperCollinsPublishers. (1954-55) 2005
Illustrations: Ted Nasmith, Lúthien; John Howe, Arwen; John Howe, Strider; John Howe, Gandalf; John Howe, The Black Rider; John Howe, The Gate of Moria; Ted Nasmith, Gandalf Rides To Minas Tirith; Ted Nasmith, The Shores of Valinor; Ted Nasmith, The Glittering Caves of Aglarond




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samedi 22 octobre 2011

Un film qui laisse sans voix...

En 1927, George Valentin, vedette du cinéma muet, ne compte plus ses admiratrices. Parmi elles, Peppy Miller, une jeune femme qui rêve de devenir actrice. Ils se rencontrent une première fois lors de la présentation du dernier film de George, puis, à nouveau lors d’un tournage alors que Peppy est figurante.
Peppy se fait petit à petit un nom. Mais, l’arrivée du cinéma parlant va marquer un tournant dans leur carrière à tous les deux... Alors que Peppy devient le nouveau visage star de la Kinograph, George va peu à peu tomber dans l’oubli.
 
The Artist, c’est l’histoire de deux destins qui se croisent et s’éloignent pour mieux se retrouver. The Artist, c’est aussi l’histoire d’un pari risqué… à l’heure de la 3D et des effets spéciaux, qui parierait sur un film muet en noir et blanc ? Et pourtant, The Artist reçoit des éloges de toute part et pour cause, c’est un véritable bijou du septième art. Primé à Cannes, Jean Dujardin a déclaré en recevant son prix d’interprétation : “Maintenant je vais me taire parce qu’apparemment, ça me réussit plutôt pas mal !” Et en effet, on ne pâtit pas de l’absence de paroles. Au contraire, cela permet de se concentrer d’avantage sur le jeu des acteurs et ces derniers sont d’une justesse parfaite.
Si le début du film les montre exagérer les mimiques à la façon des vieux films muets, un changement subtil s’opère quand le film adopte un ton plus grave. Adouci, leur jeu transmet toute l’émotion de l’histoire qu’ils racontent…
 
La bande annonce promettait beaucoup et le film tient ces promesses… N’attendez pas, ne vous posez même pas la question et tentez l’expérience du silence… le silence d’une salle captivée par un chef d’œuvre… Mais n’oubliez pas… Chut !
Silence…                  moteur…              et action !


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dimanche 9 octobre 2011

Sherlock ou l'histoire d'un voyage à travers le temps


De la création d’un personnage… :
Le personnage de Sherlock Holmes apparait pour la première fois en 1887 dans le roman A Study in Scarlet écrit par Sir Arthur Conan Doyle. L’histoire est narrée par le Dr John Watson qui, manquant de moyens, cherche un colocataire pour s’installer à Londres. C’est alors qu’on le présente à Sherlock Holmes qui se trouve dans la même situation. Très vite les deux héros prennent leurs quartiers à la célèbre adresse du 221B Baker Street.
Sherlock Holmes entraine Watson dans ses enquêtes et celui-ci les conte et ne cesse de s’émerveiller du talent de son ami et “collègue”. Ces deux personnages sont à l’origine assez différents de l’image que l’on peut avoir d’eux due aux nombreuses adaptations pour la télévision ou le cinéma. En effet, Sherlock Holmes a traversé les années pour arriver jusqu’à nous et continue à attirer nombre de passionnés.

… à son élévation au rang de figure mythique :
Il existe aujourd’hui de nombreux clubs consacrés à l’œuvre de Conan Doyle et à son célèbre détective. Le principal étant le club des Baker Street Irregulars qui doit son nom aux personnages employés par Holmes pour fouiller Londres. Ce club a été créé en 1934 par Christopher Morley et continue de se rassembler chaque année au mois de janvier à New York. Il a même un équivalent féminin car, jusqu’en 1991, le BSI n’acceptait pas les femmes. Ces dernières ont donc riposté avec The Adventuresses of Sherlock Holmes dans les années 60.
Ce personnage est devenu tellement mythique qu’encore aujourd’hui de nombreuses lettres sont envoyées au 221B Baker Street. On trouve à cet endroit un musée dédié au célèbre détective et à son auteur.

Du papier à la pellicule :
Etant donné le succès rencontré par les aventures de Holmes et Watson, il n’est pas étonnant qu’autant d’adaptations de l’œuvre de Conan Doyle aient vu le jour. L’histoire la plus adaptée est sans nul doute The Hound of the Baskervilles qui a été adapté en 1932, 1939, 1959, 1978 et en 1988.
Toutes ces adaptations ont fait de Holmes et Watson des personnages très typés : la loupe, la pipe, le deerstalker hat. Tous ces éléments, ainsi que la célèbre phrase, “Elementaire mon cher Watson”, sont le fruit des adaptations et ne viennent pas des romans et nouvelles. C’est pourtant bien l’image de Holmes qui s’est ancrée dans les esprits.
A tel point qu’on la retrouve même chez Disney dans Basil, détective privé. Ce dessin animé est tiré du roman Basil of Baker Street d’Eve Titus et Paul Galdone, lui-même inspiré des romans de Conan Doyle. On trouve dans le dessin animé de nombreux clins d’œil à l’œuvre de Conan Doyle et aux précédentes adaptations. Basil est une souris et vit au 221B Baker Street en dessous d’un homme dont on ne voit pas le visage mais dont on sait qu’il joue du violon ! On voit plus tard l’ombre de cet homme alors qu’il parle avec un dénommé Watson à qui il dit : “Elementaire mon cher Watson !” Basil est rejoint dans son enquête par le Dr Dawson fraichement rentré d’Afghanistan où il a servi dans l’armée. Leur mission est d’empêcher le terrible complot qui se trame contre la reine fomenté par le vicieux professeur Ratigan. Comme son alter ego humain, Basil joue du violon, fume la pipe et porte un deerstalker hat !

De l’Angleterre victorienne au Londres du 21ème siècle :
Depuis 2009 on assiste à un renouveau des adaptations des aventures de Sherlock Holmes et du Dr Watson. Dans le but d’attirer un public large, Sherlock est modernisé mais, paradoxalement, il se rapproche de la description initiale de Conan Doyle, bien plus que les précédentes adaptations. Pour commencer on laisse tomber le deerstalker hat et la loupe !
En effet, en 2009 dans Sherlock Holmes, Guy Ritchie nous montre un Sherlock boxeur et qui n’hésite pas à se mettre dans des situations dangereuses pour résoudre les énigmes auxquelles il est confronté, des éléments on ne peut plus fidèles aux textes originaux. Le personnage de Watson est également revu et corrigé. Dans certaines adaptations il donne une impression d’homme balourd plutôt encombrant qui ne colle pas avec le personnage de Conan Doyle, un militaire décoré. Pour cette raison, l’interprétation de Jude Law est nettement plus fidèle à l’œuvre de Conan Doyle. Si le choix de Robert Downyer Jr. et de Jude Law a pu étonner, il est parfaitement adéquat et les deux acteurs forment un duo complice, drôle et sportif !

Dans un registre différent mais qui suit la même idée, la BBC a lancé en 2010 une série intitulée Sherlock qui replace les deux héros dans le contexte du 21ème siècle. Holmes, interprété par Benedict Cumberbatch est comme Downey Jr. un Holmes à la fois plus moderne et plus fidèle à Conan Doyle malgré le changement d’époque.  Il se qualifie lui-même de sociopathe étant, il est vrai, peu intéressé par les relations humaines en dehors de ce qui peut motiver un crime. Watson est quant à lui interprété par Martin Freeman et est comme Jude Law et comme le Watson de Conan Doyle un véritable partenaire pour Holmes et non un boulet qu’il traine derrière lui.
En 2012 nous aurons droit aux suites de ces excellentes adaptations avec Sherlock Holmes : Jeu d’Ombres qui sortira le 25 janvier et dans lequel Sherlock devrait affronter son ennemi le professeur Moriarty. La BBC devrait également reprendre le flambeau avec la deuxième saison de Sherlock, la première nous ayant laissé au beau milieu de la rencontre entre Sherlock et Moriarty.
Cumberbatch et Freeman n'ont pas fini de voyager puisqu'on les retrouvera fin 2012 dans The Hobbit de Peter Jackson où Martin Freeman "John Watson" enfilera le costume de Bilbo tandis que Benedict Cumberbatch "Sherlock Holmes" prêtera sa voix au dragon Smaug.

Vous trouverez ici la bande annonce de Sherlock Holmes : Jeu d’Ombres toujours avec Robert Downey Jr., Jude Law et Guy Ritchie aux commandes :


Si vous n’avez pas eu l’occasion de voir Sherlock lors de sa diffusion sur France Télévision, voici ici la bande-annonce de la première saison pour vous donner une idée :

Quelques extraits pour le plaisir :
“Get that out of my face.”
“It’s not in your face, it’s in my hand.”
“Get what’s in your hand out of my face!”

“Shut up! Everybody shut up! Don’t move, don’t speak, don’t breathe! I’m trying to think. Anderson, face the other way you’re putting me off!”

“I’m not a psychopath, Anderson. I’m a high-functioning sociopath, do your research.”


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vendredi 23 septembre 2011

Quand l'amitié donne des ailes... même un orque peut s'envoler

Réalisateur : Simon Wincer
Compositeur : Basil Poledouris
Casting : Jason James Richter, Michael Madsen,
Jayne Allison, August Schellenberg, Lori Petty et surtout Keïko
C’est en 1994 que cette belle histoire sort au cinéma pour nous raconter l’aventure d’un orque captif, Willy, qui va regagner sa liberté grâce à son ami Jesse. Quand le film commence, Willy est en liberté et profite de l’océan en compagnie des siens avant d’être pris au piège par des pêcheurs. Séparé de sa famille, Willy est vendu à un parc d’attractions aquatiques et pour la première fois nous entendons ses pleurs déchirants.
Le film laisse Willy de côté quelques instants le temps de nous présenter Jesse, faisant ainsi habilement le parallèle entre ces deux êtres dont les destins vont se rencontrer. A environ 12 ans, Jesse est passé maître dans l’art de la fugue et du chapardage. Abandonné par sa mère, il est ballotté de familles d’accueil en familles d’accueil et fait des fugues à répétition. Pour manger, lui et ses amis volent et cela leur attire des ennuis avec la police. Alors qu’ils sont pris en chasse une nuit, Jesse et l’un de ses amis se réfugient dans un cagibi où ils trouvent des bombes de peinture. Le temps de maîtriser sa bombe et Jesse a perdu son ami de vue. En partant à sa recherche il se retrouve dans un endroit étrange, une salle d’observation depuis laquelle on peut regarder à l’intérieur d’un bassin. Et c’est là que, pour la première fois, Jesse rencontre Willy. Apeuré puis émerveillé, Jesse reste scotché devant le bassin et, quand son ami le prévient que la police est là, il est bien loin de la sortie et se fait prendre. Jesse se retrouve contraint de nettoyer les graffitis s’il veut éviter la prison pour enfants. C’est alors qu’on l’envoie vivre chez Annie et Glen Greenwood, avec qui le premier contact est plutôt froid ; Jesse ne fait confiance à personne.
 
Puisqu’il doit nettoyer les graffitis du bassin, Jesse passe ses journées au parc et découvre plus amplement Willy. D’après Randolph, qui travaille au parc, Willy a un sale caractère et il recommande à Jesse de se montrer distant : “T’occupe pas de lui, il s’occupera pas de toi !” Mais évidemment, Jesse n’a pas l’habitude d’obéir. Si Jesse est si fasciné par Willy, c’est aussi parce qu’ils se ressemblent, et ça, on le ressent dès le début. Quand la dresseuse, Rae, dit à Jesse que Willy est un cas spécial, il répond “Et alors ? On l’est tous.” Alors que Jesse semble reprendre un peu la maîtrise de sa vie en s’intéressant à Willy, ses rapports avec les Greenwood, et notamment avec Glen, sont toujours difficiles…
A travers les yeux de Jesse, nous apprenons aussi à connaître Willy. Rae nous dit : “L’aliment préféré de Willy, c’est le saumon. C’est son chocolat !” De façon un peu plus profonde, Randolph, imprégné de légendes indiennes, raconte à Jesse : “Ces yeux là ont découvert les étoiles longtemps avant que l’homme ne soit un souffle sur la terre, notre mère. Ces yeux voient l’âme d’un homme s’ils veulent. Willy ne veut pas me regarder, et Rae non plus. Peut être que toi il te voit.” Et s’il le voit et qu’il l’apprécie, qu’il lui sauve la vie, alors ça veut dire que Jesse n’est pas le mauvais garçon qu’il prétend être. En se côtoyant, ces deux cas spéciaux, soignent leurs maux et Willy peut finalement être dressé.


Mais, selon les propriétaires, il ne rapporte pas assez d’argent. Déjà l’un d’entre eux disait qu’il valait plus cher mort que vivant. Alors quand Willy refuse de faire sa prestation devant le public, les propriétaires sabotent l’aquarium pour toucher l’assurance une fois que Willy serait mort par manque d’eau. Seulement, suite à un énième conflit avec les Greenwood, Jesse s’est encore une fois réfugié au parc et est témoin de la scène. Après avoir prévenu Randolph et Rae qui se joignent à lui, il entreprend de charger Willy à l’arrière d’une remorque pour le remettre à la mer. Aidés par Glen et Annie, ils sont poursuivis par les propriétaires qui veulent les en empêcher. Si Jesse et les autres arrivent en premier et remettent Willy à l’eau, les méchants ont toujours leurs pêcheurs véreux avec eux pour bloquer le passage à Willy. Il n’y a qu’un seul moyen, Willy doit sauter par-dessus la digue. C’est le moment de la scène culte…
Willy prend son élan. Jesse récite la prière indienne. Randolph lui fait écho et, bravant toutes les lois de la physique, Willy s’envole littéralement au dessus de la digue pour atterrir dans l’océan, enfin libre.
Alors, bien sûr, il est impossible qu’un orque fasse un tel saut mais ça tout le monde s’en fiche parce que c’est tellement bon !
De la même façon, le film est plein de petits clichés à l’américaine comme les méchants ultra méchants qu’on ne peut que détester et dont on peut se réjouir des échecs sans états d’âme. Ou encore, le conflit avec les parents adoptifs, et surtout avec le père, pour que finalement tout le monde se tombe dans les bras. Un cliché qui atteint son paroxysme quand Glen cogne le méchant en disant “Touchez pas à mon fils !”

L’histoire s’est confondue avec la réalité… C’est en 1979 que l’orque Keïko est capturé alors qu’il n’a que deux ou trois ans et est à peine sevré. Grâce au succès du film, on s’intéresse à Keïko et à ses conditions de vie. Une association est créée et la Warner, productrice du film, se voit dans l’obligation d’entamer un programme de remise en liberté. Keïko est alors envoyé dans un aquarium de l’Oregon avant de rejoindre son Islande natale où il est remis à la mer. Nous sommes en 1998 et Keïko doit réapprendre à vivre en liberté et à se nourrir seul après près de vingt ans de captivité. Enfin, en 2002, il quitte son enclos avec un groupe d’orques. En 2003, on l’aperçoit de nouveau en Norvège mais Keïko est malade… une pneumonie l’emporte à 27 ans. Il est enterré en Norvège, où des écoliers lui ont rendu hommage.
En aidant Willy à retrouver la liberté, Jesse murmure en regardant son ami s’éloigner : “Tu m’oublieras pas, hein. Moi, je t’oublierai pas.” Et nous non plus.

Et voici pourquoi... Il s'agit de la version italienne mais c'est la seule vidéo qui était assez longue et d'assez bonne qualité. Enjoy !



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