Bilbo

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NB : Le référencement des illustrations est en cours... mais ça risque de prendre un peu de temps !

The translation of some articles into English is in progress and will soon be available.

samedi 14 février 2015

Pseudo-féminisme envers et contre Disney


OK, cette fois, y a pas, il faut que je pique une petite colère ! Pourquoi ? Parce qu'il y en a marre de ces attaques pseudo-féministes contre les princesses Disney. Attention ! Ceci n'est en rien une attaque dirigée contre le féminisme, loin de moi cette idée. C'est pour ça que je qualifie ces critiques de "pseudo-féministes" car si je ne doute pas des convictions des personnes qui en sont à l'origine, les angles d'attaque choisis sont le plus souvent superficiels et la plupart du temps un tantinet ridicules et ont tendance selon moi à décrédibiliser notre cause plutôt que la soutenir. Dans le cadre de cet article donc, je parlerai de pseudo-féministes dans le sens où je suis féministe et je ne peux pas nécessairement me sentir solidaire de ces attaques, qui gagneraient à être plus réfléchies. Pour moi, être féministe ce n'est pas ça. Je veux dire que ces pseudo-féministes sautent à la gorge de Disney et ses princesses, ou autres héroïnes, en n'amenant que trop rarement quelque chose pour étayer leurs propos. C'est trop difficile d'argumenter un minimum ? Ne serait-ce qu'une petite remise en contexte, c'est trop demander ? Tenir compte de l'histoire, et de l'Histoire ? Avoir vu le film aussi ce serait pas mal !
Exemple...
Ce type de critiques superficielles prenant Disney comme bouc émissaire ne fait, à mon sens, que discréditer la cause du féminisme en nous faisant passer pour des aigries un peu hystériques, voire pour certains cas extrême ridiculement jalouses de personnages de dessin animé... Qu'ils ou elles critiquent s'ils veulent mais qu'ils n'utilisent pas le féminisme comme excuse.
Je suis féministe, je crois en l'égalité des sexes, qu'hommes et femmes ont droit au même respect, à la même considération, la même place dans la société. Pour autant, si les critiques formulées à l'encontre de ces personnages, dans l'image ci-dessus par exemple, peuvent paraître à première vue justes et méritées, je vais prendre le temps de les défendre car je ne considère pas les héroïnes Disney comme de mauvais modèles à suivre et ce parce qu'il faut au moins aller voir plus loin que "Walt Disney était sexiste parce que Blanche Neige fait le ménage!"
Il ne s'agit pas non plus de tout avaler sans réfléchir mais ces dessins animés ont un tel public qu'il me semble plus productif de discuter, d'analyser avec les enfants. L'une des clés, me semble-t-il, est l'éducation et il me paraît difficile de discuter si l'on rejette l’œuvre d'emblée, en risquant de se mettre à dos un public auquel elle tient à cœur. So here it goes! -- avec quelques grimaces nécessaires !

Récompensées de leur passivité -- really?
Really?
Je reconnais que les héroïnes les plus récentes sont plus actives que leurs aînées -- et d'ailleurs c'est peut-être par là qu'il faudrait commencer ! La remise en contexte dont je parlais. Nous ne vivons pas à la même époque que celle où ces dessins animés sont sortis. Blanche Neige et les Sept Nains date de 1937, Cendrillon de 1950 et La Belle au Bois Dormant de 1959, sans oublier que les contes qui les ont inspirés ont été écrits entre les 17ème et 19ème siècles. Yep. Alors, certes, Blanche Neige, Cendrillon et Aurore doivent être sauvées mais la passivité qu'on leur reproche n'est pas de leur fait. L'une est emprisonnée, les deux autres ensorcelées. Ce n'est pas tout à fait pareil que d'attendre volontairement que ça se passe ! Et si elles sont sauvées, c'est bien parce qu'elles ont touché des gens -ou des animaux !- au cours de l'histoire. Les animaux se démènent pour amener les nains à temps dans Blanche Neige. Et, s'ils arrivent trop tard, les nains construisent un cercueil de verre pour rendre hommage à Blanche Neige et la veiller dans son sommeil. Et qu'on ne vienne pas me dire, que la seule qualité intéressante qui les y pousse est la beauté physique de Blanche Neige ! Plus que la beauté physique, c'est la bonté de son cœur qui est importante. La dévotion des nains, inspirée par Blanche Neige, est ce qui permet au prince de la retrouver et de la réveiller. La reine aussi était belle, la plus belle avant que Blanche Neige ne la surpasse et pourtant, elle meurt seule et sa dépouille va aux vautours.
Rêver peut être une force
Il en va de même pour Cendrillon, Jack et Gus Gus vont escalader les escaliers de la tour avec une clé bien lourde pour les petites souris qu'ils sont, ce n'est pas la beauté physique de Cendrillon qui leur inspire ce comportement. Ils le font parce qu'elle est leur amie, parce qu'elle aussi les a sauvés quand ils sont tombés dans les pièges à souris de la marâtre. Et puis, en un sens, Cendrillon se tire elle-même de sa situation. C'est la façon qu'elle a de rêver, de croire qu'il y aura toujours des jours meilleurs, c'est cet optimisme qui lui fait conserver la pantoufle de verre, qui lui permet de la présenter au grand duc après la destruction de la première chaussure. Ce n'est donc pas le prince qui la sauve. De ce qu'on en sait, il n'est même pas au courant de ces essayages, on sait juste qu'il veut retrouver la jeune fille du bal. Le grand duc a trouvé la chaussure, raconte toute l'affaire au roi qui l'envoie retrouver la jeune fille en question et réaliser son rêve de voir son fils se marier.

Mariage ? Amour ? Pas de gros mots, s'il-vous-plaît !
Seriously, girls?
L'autre chose terrible dont on accuse ces princesses c'est de tomber amoureuses et de se marier. Les critiques dont je parle reconnaissent aux princesses plus récentes telles Ariel (1989), Belle (1991) ou encore Raiponce (2010) une certaine émancipation. Elles ne sont pas aussi "passives" que leurs aînées mais elles se marient, les vilaines ! Et ça, à les entendre c'est très mal ! (et puis on a tendance à oublier que pour tomber amoureux il faut être deux et que dans ces romances, le prince de service a tout autant besoin de sa dulcinée qu'elle a besoin de lui) Alors, je ne suis pas sûre de ce qu'on est censé retirer de ce discours... Que pour être féministe il faut choisir le célibat ? Que l'homme est un ennemi ? -ça, ça s'appelle de la misandrie et pas du féminisme ! Du coup, Pocahontas est louée pour son choix de ne pas suivre John Smith "her destiny is bigger than a man" ai-je pu lire. Mais à ce moment là, pourquoi reprocher à Aurore de retourner au palais de ses parents sans se révolter ? On peut très bien considérer que comme Pocahontas, elle choisit de faire passer son peuple avant son désir égoïste de bonheur avec l'homme dont elle est tombée amoureuse. A la place, elle se plie au mariage politique qui unira les forces de deux royaumes, ce qui n'est pas à prendre à la légère face à une force telle celle de Maléfique. Aurore serait-elle allée jusqu'au bout si le prince promis n'avait pas été Philippe ? Nous n'avons aucun moyen de le savoir. L'important est qu'elle ait eu l'occasion de tomber amoureuse de lui avant de savoir qu'elle était censée l'épouser, ce qui lui rend son choix et permet le happy end final type conte de fées -puisque c'est quand même de ça qu'il s'agit, excusez-moi de le rappeler. Et, encore une fois, compte tenu du fait qu'il s'agit originellement de contes de fées, et que le schéma instauré dès Blanche Neige quant au traitement de ce type d'histoires chez Disney est devenu une tradition des studios, le "happy ever after" est tout aussi non négociable que le "once upon a time" !
Wowowowow !
Et avant qu'on m'avance combien ces filles peuvent être vénales à n'épouser que des princes, j'ai envie de faire remarquer qu'elles ne savent pas forcément qu'elles ont rencontré un prince. Cendrillon ne l'apprend qu'après le bal. Aurore ne comprend qu'après son réveil que le prince qu'elle doit épouser et le jeune homme de la forêt ne font qu'un et Ariel ne se rend compte du statut d'Eric qu'après être tombée sous le charme. D'ailleurs, tant qu'on parle d'Ariel ! Je voudrais revenir sur le très repris "it's OK to abandon your family and drastically change your appearance for a man". WOW! Là je dois poser la question : avant de balancer ça, vous avez regardé le film ? Parce que si vous vous rappelez bien, un grand moment dedans c'est la chanson d'Ariel "Partir Là-Bas" et les paroles sont très claires :
"Moi je voudrais parcourir le monde, moi je voudrais voir le monde danser, le voir marcher sur ses... ? Comment ça s'appelle ? Pieds ! On ne va nulle part en battant des nageoires, il faut des jambes pour sauter et danser, flâner le long de ses...? Comment ça s'appelle ? Rues ! Si l'homme marche, si l'homme court, s'il peut sur Terre rêver au grand jour, comme j'aimerais, si je pouvais, partir là-bas ! Je donnerais tout ce que j'ai pour partir d'ici. Pour caresser les grains dorés du sable chaud. Les hommes comprennent, j'en suis certaine, et leurs filles peuvent rêver sans frayeurs. Femmes sirènes ? Femmes humaines ? J'ai fait mon choix ! Moi je veux savoir, moi je veux pouvoir, poser des questions et qu'on me réponde. Qu'est-ce que le feu ? Pourquoi est-ce qu'il ... quoi déjà ? Brûle ? Un jour viendra, je partirai, je partirai sans aucun regret. Vivre sur Terre, loin de la mer, partir là-bas..."
Non mais !
Et ça, Ariel le chante, AVANT de voir Eric. C'est pour elle, avant d'être pour lui qu'elle veut vivre sur Terre et c'est Ursula qui y voit une occasion d'arriver à ses fins en mettant l'intérêt d'Eric pour Ariel dans leur contrat. Et puis, il y a aussi le fait qu'on reproche à Ariel d'abandonner sa voix et que ça voudrait dire qu'une femme n'en a pas besoin pour intéresser un homme, que ce n'est pas ce qu'elle a à dire qui est important. Mais c'est justement parce que la voix d'Ariel est essentielle que c'est ce qu'Ursula réclame comme paiement. Parce que la personne qu'Eric recherche, c'est celle qui chantait à son réveil, celle qui lui a sauvé la vie -- oui, vous m'avez entendue, elle lui a sauvé la vie, avant que lui ne le fasse -- et c'est finalement quand elle la récupère qu'elle brise le sort dont Eric est victime.
D'ailleurs toutes ces critiques semblent également sous-entendre que les enfants sont stupides, qu'il n'est pas envisageable de discuter avec eux de ce qui se passe dans ces dessins animés. Au contraire, cela me semble intéressant de le faire, de leur faire comprendre la différence entre les héroïnes selon les époques où elles ont été créées et qui reflètent ce qu'est et ce qu'a été notre société. Ils pourront ainsi construire leur propre point de vue.

Le paradoxe de La Belle au Bois Dormant selon Leigh Butler
Est-ce qu'on a vu le même film ?
Cet article de Leigh Butler défend La Belle au Bois Dormant comme étant le plus féministe des dessins animés Disney. Pourquoi ? Parce que toute l'action du film est à l'initiative de personnages féminins. Ce sont les trois fées qui mettent au point le plan pour protéger Aurore jusqu'à son seizième anniversaire et ce sont encore elles qui permettent à Philippe de s'évader de la Montagne Interdite, qui lui donnent les armes pour vaincre Maléfique et même qui guident l'épée pour frapper le dragon dont elle a pris la forme en plein cœur. Intéressant de voir comment le même film peut inspirer des avis contraires. C'est ça quand on regarde vraiment, on VOIT les choses ! Un autre exemple de ceci vient du site "What Disney movies teach us... if you're not being stupid" concernant par exemple Philippe et Eric et pourquoi les héroïnes en tombent amoureuses. De véritables yeux de lynx !
pffff
Le truc c'est que même quand les auteurs de ces critiques n'ont plus de quoi se plaindre, ils trouvent quand même une raison, en en inventant de nouvelles à mesure qu'ils en ont besoin et se décrédibilisant dans le même temps. En effet, on reprochait aux premières princesses d'être passives. Quand elles sont devenues moins passives, on leur reprochait de choisir le mariage alors quand sort Rebelle (2011) et que Merida refuse de se plier aux traditions centenaires et de se faire gagner par le vainqueur du tournoi pour sa main en concourant elle-même pour son indépendance, tous ces critiques auraient logiquement dû être ravis... Oui mais non ! Ils ont Disney dans le pif alors il fallait quand même trouver quelque chose et donc ce qu'on reproche à Merida, et bien c'est d'être une princesse...
Wait what?
Apparemment il serait néfaste pour les petites filles de voir tant de princesses parce qu'elles pourraient croire que seulement les princesses font quelque chose de leur vie. Mais attendez, avant, vous ne disiez pas que les princesses étaient passives ? Encore une fois, on suppose que les enfants sont stupides. Pour ma part, j'ai grandi avec ces dessins animés en boucle -peut-être que personne ne les a vus autant que moi !- j'ai certainement dû me déguiser comme certaines de ces princesses ou bien en fée mais je n'ai jamais pour autant cru en être une ou que je ne valais rien parce que je n'en étais pas une. Ces personnes prônent la défense du féminisme et des petites spectatrices mais elles ne leur accorde que peu de crédit il me semble ! D'ailleurs dans la même veine...

"Le stéréotype physique véhiculé par les princesses Disney est dangereux pour les petites filles"
Rassurez-moi, vous savez que c'est de la fiction ?
Oui apparemment, les héroïnes Disney auraient également le grand tort d'avoir la taille bien trop fine, de représenter un idéal inatteignable qui ne peut que donner des complexes aux jeunes filles... Alors là j'ai envie de dire qu'il s'agit de personnages de dessin animé qui ne représentent pas la réalité. Sérieusement, si vous imaginez les proportions de ces personnages sur une personne réelle, je vous assure que le résultat va faire peur : la tête plus large que la taille, les yeux de la même taille que les seins... non, ça n'existe pas, et personne ne dit que c'est le cas ! D'ailleurs c'est la même chose en ce qui concerne les personnages masculins ou même les personnages d'animaux. On parle d'yeux de biche, mais en vrai, une biche n'a pas des yeux aussi grand que ceux de la maman de Bambi -et puis, j'ai un scoop... en vrai les animaux ne parlent pas notre langue ! C'est ce qu'on appelle le style, la patte. C'est le style Disney. Comme il y a un style Picasso -pas très représentatif de la réalité non plus soit dit en passant !
Je crois que je rêve !
Et tant que j'y suis, what's with the "it's hard to be liberated in a clamshell bikini"? Alors, en plus, on a plus le droit de porter ce qu'on veut ? Le maillot de bain est interdit ? On ne peut pas dire que les héroïnes soient très dénudées en général, mais là, Ariel vit sous l'eau, vous êtes au courant ? Alors, qu'est-ce qu'elle est censée porter ? Un tee-shirt à manches longues ? En attendant, personne ne s'offusque que le roi Triton soit torse nu ! Et Polochon ? Faudrait lui mettre un t-shirt aussi ? Cachez ces écailles que je ne saurais voir !
Parce que le danger avec ces critiques superficielles c'est d'en arriver à des choses aussi aberrantes que celle-ci : le message transmis par La Belle et la Bête est que les minces sont gentils (Belle) et les gros sont méchants (la Bête) -- I mean, WHAAAAT?!! Un peu tiré par les cheveux, non ? Et je ne l'invente pas, je l'ai malheureusement lu...
C'est ce qu'on appelle être capillotracté !

Nota Bene
Et puis, si ce n'est en aucun cas une excuse, il faut se rappeler qu'il s'agit d'un commerce, que le genre du conte de fées a fait leur succès, a été leur marque de fabrique et que c'est vendeur. C'est la raison pour laquelle les contes originaux ont été remaniés aussi. Si l'on prend l'exemple de "La Petite Sirène" de Andersen, par exemple, on peut difficilement imaginer le dessin animé nous montrer Ariel se dissoudre dans l'écume des vagues...
C'est pour cette raison aussi que les studios ont choisi de changer les titres de leurs derniers films. Rapunzel est devenu Tangled (Raiponce), The Bear and the Bow (qui rappelle un titre de conte ou de légende) a pris le titre de Brave (Rebelle) et The Snow Queen a été délaissé pour Frozen (La Reine des Neiges) . En effet, La Princesse et la Grenouille (The Princess and the Frog) n'a pas rencontré le succès escompté et les studios ont estimé que le titre mettant en avant une princesse n'avait pas attiré les petits garçons dans les salles alors que les histoires sont en général celles de deux personnages, l'un féminin, l'autre masculin. Ainsi en choisissant des titres neutres, ils espèrent changer cela -un choix qui n'a pas toujours été suivi par Disney France, qui a gardé les noms des personnages féminins pour titre. Le choix se discute. Mais la question qu'il faut peut-être se poser c'est pourquoi est-ce qu'un garçon refuserait, ou peut-être n'oserait pas aller voir un film mettant en scène une princesse. Les filles peuvent bien aller voir Cars... pourquoi toujours vouloir séparer ?
Et bim !
Cependant, rien n'est jamais parfait, tout n'est pas rose (loin de là), et s'il y a bien un point sur lequel Disney a une bonne marge d'amélioration, c'est celui de la parité. En effet, si l'on fait le décompte, il y a beaucoup plus de personnages masculins que féminins dans ces dessins animé -à part peut-être dans La Belle au Bois Dormant. C'est-à-dire qu'en dehors de l'héroïne principale, les autres personnages féminins sont rares, voire inexistants. Quelqu'un s'exclamait que dans La Reine des Neiges "even the freaking reindeer is male!" Et c'est pas faux -mais là encore, je n'ose imaginer ce qui aurait été dit si le renne était une femelle et qu'elle était montée par un homme...
Peut-on voir ce manque de parité comme une façon de montrer ces jeunes filles tirer leur épingle du jeu dans un monde d'hommes ? Why not. Mais la parité dans la répartition des rôles ne serait certainement pas un mal ! En attendant, c'est pas la peine d'attaquer avec du vent, comme par exemple en disant que La Reine des Neiges fait des efforts dans le bon sens mais qu'il est dommage d'en décrédibiliser l'héroïne en la faisant tomber de son cheval ! Et là j'ai juste envie de rire parce que : vous vous rappelez de celui-là ? Et, oui, y a pas que les filles qui tombent de cheval !


Si ces personnes prenaient la peine de VRAIMENT regarder, écouter ces dessins animés, de gratter un peu, je crois qu'elles pourraient voir les qualités de ces personnages -ou peut-être que non, qu'elles sont juste bornées...
Rares sont les choses qui sont ou toutes blanches ou toutes noires et tout ce ce que j'ai à ajouter est l'opinion de ma cousine de onze ans qui pense que la qualité qui caractérise le mieux les héroïnes Disney est le courage. Une jeune fille qui comme moi a grandi avec ces dessins animés, qui est assez intelligente pour voir que Blanche Neige ou Cendrillon, par exemple, sont plus que des filles qui font le ménage, des jeunes filles qui essaient de faire au mieux avec la situation dans laquelle elles se trouvent, qui ne perdent jamais espoir et qui en sont finalement récompensées par un tournant dans leur vie. Que l'amour est une force, non une faiblesse !
Ce qui me gène le plus finalement, c'est que ces critiques semblent dire que pour être un modèle de féminisme il n'y a qu'un seul chemin à suivre, une image unique. Et ça revient à dire en fait : ne pas avoir le choix, ce qui va à l'encontre de l'esprit du féminisme. On devrait pouvoir être qui on veut. Et finalement, quoi qu'on en pense, ces personnages de dessin animé font leurs propres choix. Et si l'on tient compte du fait qu'il s'agit de conte de fées, qui par conséquent suivent un certain schéma, on voit que sans forcément être des modèles de féminisme -car je n'irai pas non plus jusque là- ces héroïnes n'ont absolument rien de condamnable au point de les déconseiller à nos enfants !
Faut quand même pas pousser !
En tous cas, cet article m'aura permis lors de mes recherches de voir que je n'étais pas la seule à penser comme ça ! Un blog a particulièrement retenu mon attention car je me suis retrouvée dans les arguments de l'auteure qui défend les héroïnes Disney contre ces mêmes critiques les unes après les autres : Blanche Neige, Cendrillon, Aurore, Ariel, Belle, Jasmine, Pocahontas, Mulan, Raiponce et Merida. Il se pourrait que je poursuive dans ce même esprit sur "La Magie de Disney" avec, après la série "Il était un personnage", une série "Il était une héroïne" pour démontrer comment utiliser ces personnages comme de bons modèles plutôt que les détruire et avec elles, ce qu'elles peuvent transmettre de bon.
http://un.dk/en/node/121
Il sera intéressant de voir ce que Disney fera du remake de La Belle et la Bête en prise de vue réelle. L'actrice choisie pour incarner Belle n'est autre que Emma Watson, récemment nommée ambassadrice des Nations Unies pour l'égalité hommes femmes et qui a lancé la campagne "HeForShe" avec un discours maintenant célèbre.

Et vous, quel est votre avis ?