Bilbo

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- Field of Dreams : des rêves et des hommes

- Une touche de Jane Eyre et une pincée des Hauts de Hurlevent dans la recette du Jardin Secret

- Les héroïnes en tous genres de Jane Austen

NB : Le référencement des illustrations est en cours... mais ça risque de prendre un peu de temps !

The translation of some articles into English is in progress and will soon be available.

vendredi 17 avril 2015

La Belle et la Bête, et la nymphe, et les petits chiens, et les brigands, et même les dieux...



... et aussi le père, les frères et les sœurs ohoooo ce serait le bonheuuur, ou pas...

Il était encore une fois...
Il s'agit en effet de la troisième adaptation d'ampleur du conte bien connu "La Belle et la Bête". En soi, ça ne me dérange absolument pas, j'adore cette histoire ! Non, ce qui me dérange, c'est que ce que l'on me montre n'est pas du tout ce que l'on m'a annoncé. Je cite ici le réalisateur, Christophe Gans, qui a dit dans un mini making of paru sur Youtube :
"Les adaptations de Jean Cocteau et de Walt Disney sont en fait des variations sur un texte de dix pages écrit par Madame Leprince de Beaumont et qui est en fait la contraction d'un texte beaucoup plus long écrit par Madame de Villeneuve. [...] Donc, avec ma co-scénariste, Sandra Vo-Anh, on s'est intéressé d'adapter le texte original long de Madame de Villeneuve."
Alors, j'ai envie de dire, façon aubergiste de Kaamelott : c'était beau de le tenter. Mais ça ne marche qu'avec ceux qui n'ont pas lu les contes -et encore ! Parce qu'à la fin, le combat entre "Gaston" & co et les géants de pierre façon Shadows of Collossus, j'ai peine à croire que quiconque pense que ça vienne d'un conte du XVIIIème siècle.
Quoi qu'il en soit, je trouve maladroit -et un brin condescendant- de faire mine de critiquer les précédentes adaptations pour avoir choisi d'adapter le texte court de Leprince de Beaumont plutôt que le long de Madame de Villeneuve quand, paradoxalement, sa propre adaptation ne voit que très peu la Belle et la Bête ensemble. Au final, on est avec cette nouvelle adaptation plutôt très loin du conte original alors qu'on ne vienne pas me parler de retour aux sources. On se demanderait presque si le conte de Madame de Villeneuve, ou celui de Madame Leprince de Beaumont, a été lu car le gros des changements semblent repris des deux adaptations précédentes. Par exemple, Cocteau avait cru bon d'ajouter un personnage masculin pour l'opposer à la Bête en la personne d'Avenant, lui aussi interprété par Jean Marais. De même, Disney avait ajouté Gaston. Et bien, dans le même esprit, Gans ajoute Perducas. Cocteau avait choisi de donner au prince le visage d'Avenant lorsqu'il redevient humain et Avenant lui devient la Bête en mourant -d'ailleurs, tant qu'on y est, les critiques hurlant "Cocteau assassiné !", il faut se calmer, s'il y a assassinat c'est du conte et pas de Cocteau qui, malgré toutes les qualités de son adaptation, n'en a jamais été l'auteur- bref... comme Avenant devient bête tandis que la Bête prend son apparence, dans le film de Gans, Perducas est fait prisonnier de ronces qui le recouvrent peu à peu tandis que la Bête reprend forme humaine. Alors, certes, on comprend le parallèle mais on ne peut s'empêcher de penser que le Perducas, c'est bon, on l'a déjà assez vu !

La beauté ne fait pas tout
Étant donné le sujet du conte qu'ils ont choisi d'adapter, ils devraient pourtant le savoir... Bon je n'y trouve pas que des défauts mais le souci c'est, à mon sens, que le point positif, à savoir l'esthétique, ne fait que mettre en lumière le gros point négatif, c'est-à-dire le manque de profondeur. Autrement dit, c'est le grand écart entre le fond et la forme. Les costumes sont grandioses, les robes de la Belle, d'une couleur différente chaque jour, représentent très bien la richesse des cadeaux de la Bête. Le château endormi sous les roses et les feuilles mortes est lui aussi assez envoûtant et a un charme gothique certain dans lequel les couleurs viennent surtout des personnages. Cette ambiance atteint son paroxysme lors de la scène de la valse sur la "Dark History Waltz" de Brian Keane -autre élément repris d'une adaptation précédente, celle de Disney en l’occurrence.
Cette danse est un tournant dans l'attitude de la Bête et marque un respect nouveau pour Belle en passant du tutoiement "Danser avec moi ne t'effraies pas?" au vouvoiement "Voulez-vous m'aimer?" Et justement, on se demande bien pourquoi elle le voudrait -et c'est là le gros problème de ce film : à savoir, qu'à la fin quand Belle dit "Mais, je vous aime déjà" on ne comprend pas vraiment pourquoi. Et pour cause, après un décompte, la Belle et la Bête n'auront passé qu'une quinzaine de minutes en tête-à-tête sur presque deux heures de film, ce qui est plutôt dérisoire. Le passé de la Bête en prince avec sa première épouse, sous forme de rêves, occupe presque autant de temps avec un peu plus de dix minutes. Quant aux brigands, ils explosent le score avec environ dix-huit minutes... Alors, certes, dans le conte de Madame de Villeneuve, la Belle rêve d'un prince la nuit sans savoir qu'il s'agit de la Bête mais ici les visions de Belle dévoilent peu à peu  les origines de la transformation du prince en Bête. Et c'est là que ça se gâte parce que, malgré l'ingéniosité des transitions, c'est là qu'entre en scène le dieu de la forêt qui gronde dans les nuages et transforme le prince en bête pour le punir d'avoir tué sa fille la nymphe des bois qui avait pris forme humaine pour connaître l'amour comme les hommes et avait épousé le prince... yep! 
Là encore, que la transformation du prince soit une punition pour ses mauvaises actions est une exagération du conte de la part de Disney. Parce qu'à la base dans le  conte, le truc c'est que la Bête est laide, certes, mais elle a bon cœur. Jean Cocteau l'avait animalisé davantage en en faisant un chasseur. Disney expliquait dans un prologue que le prince manquait cruellement de générosité et qu'il en fut puni par une fée mais au moins, Disney fait évoluer la Bête : d'abord caractérielle et violente, elle s'adoucit peu à peu au contact de Belle et redevient humaine jusqu'à la rédemption. Mais ici, le prince que l'on voit en rêve/flash-back est exécrable au possible : chasseur, il fait du chantage à sa femme acceptant de renoncer à la biche dorée pour elle si elle lui donne un fils -un fils, hein, pas une fille surtout !- et ne tient finalement pas sa promesse, tue la biche qui n'est autre que sa nymphe de femme et est puni par le papa dieu de la forêt. C'est bien simple, il ressemble au Gaston de Disney. Analphabête, peut-être pas mais basique et primaire, oui un peu quand même.
Et le truc c'est que la Bête est tout aussi exécrable -point de rédemption apparente ! A part dire à Belle de se taire ou de lui hurler dessus... il y a bien le "Si vous ne revenez pas, j'en mourrais" mais, comme le "Je vous aime déjà" de Belle, ça sonne creux parce qu'on ne voit absolument pas leurs sentiments se développer... et c'est bien dommage !
Chez Cocteau, les deux personnages passent une bonne partie du film ensemble et deviennent amis et même quand ils sont séparés, on voit leur attachement l'un pour l'autre. Idem chez Disney où la transition est opérée  par la chanson "Je ne savais pas". Là, il y a la danse, oui, mais qui finit en confrontation et finalement, voyant la Bête se repaître de gibier tel un fauve, Belle prend la fuite -ça aussi c'est du Disney, jamais la Belle ne s'enfuit dans le conte- et est rattrapée par la Bête avec un "Maintenant vous savez ce que je suis. Dites-moi encore que je vous répugne, dites-le moi !" dont on ne sait pas bien d'où il sort : "Maintenant", c'est-à-dire ? Après t'avoir vu manger comme un lion ? Bah oui un peu. Après t'avoir vu en prince rustre ? Toujours un peu. C'est comme lorsqu'il implore sa femme de le pardonner, après avoir rompu sa promesse en tuant la biche dorée et donc elle, pour le pardon on repassera... pour l'instant j'ai un peu envie de te dire non.
On passe beaucoup trop de temps sur les intrigues secondaires au détriment de la relation entre la Belle et la Bête et les causes données à la transformation de la Bête, avec ce premier mariage, font que Belle passe un peu pour un prix de consolation, elle n'est qu'un second choix, dont on a l'impression qu'il nécessite la bénédiction de la première épouse dont la statue mortuaire sourit au happy end. Et ça, ça fait pas très conte de fées.

L'ambition était là, le résultat l'est beaucoup moins
Ils avaient les moyens, le budget mais auraient dû les utiliser à bon escient plutôt que d'en faire étalage avec une avalanche d'effets spéciaux. S'il y a bien un truc qui m'énerve, c'est quand on a un matériau pareil, les moyens et qu'on ne tient pas ses promesses, quand à vouloir trop en faire, on perd de vue l'essentiel -ça me rappelle assez mon sentiment à l'égard des adaptions du Hobbit (cf. "Coup de gueule et foutage de gueule en Terre du Milieu") qui tiennent leur titre d'un personnage relégué à l'arrière-plan de sa propre histoire. Ici, le film s'appelle La Belle et la Bête mais si on voit la Belle, on la voit très peu avec la Bête. Et quant à lui, on a la sensation de voir plus souvent le prince en flash-back que la Bête dans le présent et aucun des deux ne nous donne vraiment de raison de nous y attacher -on a besoin de se rappeler qui est la Bête dans le conte et les autres interprétations du personnage. Je suis pourtant bon public, même Sandor 'the Hound' Clegane m'a eue ! (cf. "'I am no knight!' : the strange case of Sandor 'the Hound' Clegane")
Il y a trop de monde dans ce film. A commencer par la famille de Belle qui, bien que présente dans le conte, l'est trop dans le film : les sœurs sont des farces ambulantes, l'un des frères met tout le monde dans la panade parce qu'il a des dettes -comme chez Cocteau et non le conte- et veut piller le château de la Bête pour les rembourser amenant un groupe de brigands au château dont le meneur poignarde la Bête -comme chez Disney et non le conte, où la Bête se meurt parce que la Belle ne revient pas dans les temps.
Les petits chiens aux grands yeux dénotent un peu dans le décor et sont si peu exploités qu'on aurait pu s'en passer. Et il y a ces autres hic qui viennent s'ajouter au reste comme le fait que lors du deuxième soir -celui de la robe verte- Belle semble avoir totalement changé de personnalité, c'est assez déconcertant. Le fait que Belle soit la narratrice de sa propre histoire pour ses enfants ne me gêne pas en soi, après tout il s'agit d'un conte. En revanche, les interruptions intempestives du récit de cette Belle-narratrice sont horripilantes à souhait -surtout quand enfin la Belle et la Bête sont face à face !
C'est dommage. C'est vraiment dommage. Ça aurait pu être une très belle histoire et un très beau film mais la Bête n'a aucune qualité rédemptrice, la Belle passe plus de temps avec les petits chiens qu'avec lui et les insipides brigands leur volent la vedette dans une séquence finale qui fut pour moi le coup de grâce. Il leur reste la lumière, les décors, les costumes, la musique mais leur manque l'essentiel : l'histoire d'amour de la Belle et la Bête et ça, ça me reste en travers de la gorge.

samedi 11 avril 2015

Cendrillon trouve chaussure à son pied

Alors que Maléfique (cf. "Maléfique au Bois Dormant") était une réinterprétation du conte de la Belle au Bois Dormant, Cendrillon raconte la même histoire que le dessin animé, ou presque - à vraiment peu de choses près. Pourquoi donc aller le voir ? Pour passer un bon moment, pour redécouvrir ce dessin animé, ce conte, en film. Parce que "les rêves qui sommeillent dans nos cœurs, au creux de la nuit, habillent nos chagrins de bonheur dans le doux secret de l'oubli" ...
 

"Have courage and be kind"
Le dessin animé ne nous donnait qu'un très bref aperçu de l'enfance de Cendrillon : la disparition de son père après son remariage, la sournoiserie de la marâtre annoncée et hop on entre dans le vif du sujet ! Le film prend un peu plus son temps et on nous présente même la mère de Cendrillon -ou devrais-je dire Ella (Javotte et Anastasie construisent le surnom Cinderella en anglais à partir de cinder, la cendre, et Ella, son prénom). Tout va bien dans le meilleur des mondes mais alors qu'on sourit devant leur bonheur, on a déjà envie de pleurer parce qu'on sait que ça ne va pas durer.
Quand elle tombe malade, la mère d'Ella lui confie un secret pour l'aider à traverser toutes les épreuves : être courageuse et bienveillante. Ella appliquera donc toujours ce conseil et cela devient sa force car malgré toute la méchanceté dont peuvent faire preuve sa belle-mère et ses deux filles qui la relèguent peu à peu au statut de servante, elles n'arriveront jamais à la briser comme elles le souhaiteraient.
Je dois souligner que cela ne fait pas pour autant d'Ella un personnage niais. Elle est profondément gentille, certes, comme on le voit dans ses relations avec les animaux, ses voisines les souris et le cerf pris en chasse qu'elle croise dans les bois, mais niaise non. Quand tout devient noir, elle trouve de la force dans cette promesse qu'elle a faite à sa mère. Quand, proche du dénouement, la marâtre lui propose un marché -la laisser retrouver le prince en échange d'une place de choix au palais pour régenter le royaume- Ella préfère sacrifier ses chances de bonheur avec le prince plutôt que de le laisser tomber entre les griffes de cette femme et quand la marâtre ose déclarer être sa mère, la réponse d'Ella est sans équivoque : "Vous n'avez jamais été et ne serez jamais ma mère". Elle trouve tout de même la force de la pardonner : elle ne gâchera pas sa vie à ressasser le passé, elle tourne définitivement la page et elle pourra être heureuse, contrairement à Madame Tremaine.
Parfois, Ella est à la limite du burn out mais elle tient le coup parce qu'elle est chez elle, dans la maison de ses parents, et que c'est un réconfort en soi. Sa bonté fait sa force parce que, même si elle est consciente de l'injustice de sa situation, elle sait que d'autres sont encore moins chanceux. C'est pourquoi, quand anéantie par le comportement de sa marâtre pour l'empêcher d'aller au bal, elle se reprend pour venir en aide à la vieille dame qui lui demande un verre de lait et qui s'avère n'être autre que sa marraine la bonne fée.

Au douzième coup de minuit
Helena Bonham Carter fait une drôle de fée, bien différente de celle au capuchon bleu qui vient en aide à notre héroïne dans le dessin animé. Elle n'a pas toujours l'air de savoir ce qu'elle fait mais elle se démène pour qu'Ella aille au bal avec un empressement tout maternel.
Quelques bibidi bobidi boo bien placés et c'est parti ! La magie est superbement réalisée : la transformation de la citrouille en carrosse, des souris en chevaux qui gardent leurs oreilles rondes pendant un temps ! C'est peut-être encore plus impressionnant lors du retour à la réalité quand Ella, assise dans son carrosse, commence à se retrouver entourée de pépins !
Mais la magie ne se retrouve pas que dans la magie, elle est présente dans tout le film, dans l'intemporalité de ce conte. Dans les décors de la maison et du jardin qui apparaissent comme un véritable petit paradis sur Terre plein de couleurs. Dans les costumes qui sont le miroir des personnages. La fée irradie de lumière, la marâtre donne dans le grandiose, ses filles dans le ridicule recouvertes qu'elles sont de fanfreluches identiques. Et Ella... Ella resplendit même dans sa toute simple robe bleue du début qui finit par devenir sa robe de souillon. Et la robe de bal...

S'il n'y avait qu'une seule raison à donner pour aller voir le film, ça pourrait presque être celle-là : aussi simple que les robes des sœurs sont bariolées, aussi grandiose que les autres sont ridicules, c'est l'équilibre parfait et les couleurs sont magnifiques. Et je préfère ne pas me lancer sur la robe de mariée... J'émets en revanche un petit bémol sur les pantoufles de verre qui ont plutôt l'air d'être taillées dans du diamant -du cristal Swarovski, en fait- ce qui leur donne un côté un peu trop épais.

Kenneth Branagh, réalisateur Shakespearien
Vous le connaissez peut-être comme le professeur Gilderoy Lockhart mais Kenneth Branagh est aussi un réalisateur avec à son actif quelques adaptations des pièces de William Shakespeare. Il y a deux choses très importantes à cette histoire sur lesquelles il attire subtilement l'attention : les chaussures et la valse ! Au début du film, alors qu'elle attend des nouvelles de sa mère, c'est sur un plan des petites ballerines bleues d'Ella que s'ouvre la scène. Avant cela, quand elle grimpe sur les pieds de son père, puis, plus tard, quand elle s'apprête à grimper dans le carrosse.
On annonce ce qui va se passer avec les pantoufles de verre : elles sont la clé pour le happy ever after de Ella et du prince. Il la lui passe déjà au pied quand elle la perd lors du bal en faisant de la balançoire, prélude à la scène finale -parce que là le prince se déplace lui-même ce qui est tout de même une amélioration par rapport à celui du dessin animé qui ne quitte pas le château ! D'ailleurs de manière générale, le prince est plus présent. On voit aussi son histoire et dans cette version, lui aussi est sur le point de perdre son père, ce qui rapproche les deux personnages. Plus qu'un coup de foudre, c'est la rencontre de deux personnes qui sont sur la même longueur d'onde et qui s'en intriguent.
En ce qui concerne la valse. Dès le début elle est présente car lorsqu'il rentre de voyage, Ella danse avec son père dans la cour. Puis, quand elle s'échappe un instant de la maison à cheval pour s'éloigner de la marâtre et de ses filles, elle rencontre le prince et toute la scène est filmée comme une danse.
 
Chacun sur son cheval, ils se tournent autour et la caméra tourne autour d'eux, principe repris lors de la scène du bal, si bien qu'ils semblent déjà être en train de danser. Et, vient le moment du bal et de la valse mythique, jusqu'à ce que sonnent les douze coups de minuit et qu'Ella prenne la fuite avec la caméra qui la suit en un mouvement de balancier comme celui d'une horloge tic... toc... !
Une histoire qu'on connaît par cœur mais bien réalisée. L'émotion est là, alors c'est réussi. Ella "Cendrillon" et le prince "Kit" sont attachants, et Cate Blanchett glaçante en marâtre - en même temps une dame si sophistiquée qui appelle son chat Lucifer, c'est déjà louche. Mais Kenneth Branagh se concentre aussi sur elle. Elle est filmée à quelques reprises alors qu'elle est seule et l'on devine ce qui se passe dans sa tête, même si cela n'excuse en rien ses actes.
Alors évidemment, si on est pas conte de fées ou Disney, ce n'est certainement pas la peine parce que c'est ce que c'est : du Disney. C'est la raison pour laquelle j'aime d'ailleurs ! -"Voir le monde non pas comme il est mais comme il pourrait être" dit la narratrice et ça fait du bien de s'en rappeler de temps en temps : une petite bouffée d'oxygène- Mais c'est bien ce qu'est ce film : un remake du dessin animé et non une nouvelle adaptation du conte de Perrault, et encore moins de la version des frères Grimm ! Mais si c'est ce qu'on préfère, les livres sont toujours là et ne demandent qu'à être ouverts !