Bilbo

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NB : Le référencement des illustrations est en cours... mais ça risque de prendre un peu de temps !

The translation of some articles into English is in progress and will soon be available.

vendredi 23 septembre 2011

Quand l'amitié donne des ailes... même un orque peut s'envoler

Réalisateur : Simon Wincer
Compositeur : Basil Poledouris
Casting : Jason James Richter, Michael Madsen,
Jayne Allison, August Schellenberg, Lori Petty et surtout Keïko
C’est en 1994 que cette belle histoire sort au cinéma pour nous raconter l’aventure d’un orque captif, Willy, qui va regagner sa liberté grâce à son ami Jesse. Quand le film commence, Willy est en liberté et profite de l’océan en compagnie des siens avant d’être pris au piège par des pêcheurs. Séparé de sa famille, Willy est vendu à un parc d’attractions aquatiques et pour la première fois nous entendons ses pleurs déchirants.
Le film laisse Willy de côté quelques instants le temps de nous présenter Jesse, faisant ainsi habilement le parallèle entre ces deux êtres dont les destins vont se rencontrer. A environ 12 ans, Jesse est passé maître dans l’art de la fugue et du chapardage. Abandonné par sa mère, il est ballotté de familles d’accueil en familles d’accueil et fait des fugues à répétition. Pour manger, lui et ses amis volent et cela leur attire des ennuis avec la police. Alors qu’ils sont pris en chasse une nuit, Jesse et l’un de ses amis se réfugient dans un cagibi où ils trouvent des bombes de peinture. Le temps de maîtriser sa bombe et Jesse a perdu son ami de vue. En partant à sa recherche il se retrouve dans un endroit étrange, une salle d’observation depuis laquelle on peut regarder à l’intérieur d’un bassin. Et c’est là que, pour la première fois, Jesse rencontre Willy. Apeuré puis émerveillé, Jesse reste scotché devant le bassin et, quand son ami le prévient que la police est là, il est bien loin de la sortie et se fait prendre. Jesse se retrouve contraint de nettoyer les graffitis s’il veut éviter la prison pour enfants. C’est alors qu’on l’envoie vivre chez Annie et Glen Greenwood, avec qui le premier contact est plutôt froid ; Jesse ne fait confiance à personne.
 
Puisqu’il doit nettoyer les graffitis du bassin, Jesse passe ses journées au parc et découvre plus amplement Willy. D’après Randolph, qui travaille au parc, Willy a un sale caractère et il recommande à Jesse de se montrer distant : “T’occupe pas de lui, il s’occupera pas de toi !” Mais évidemment, Jesse n’a pas l’habitude d’obéir. Si Jesse est si fasciné par Willy, c’est aussi parce qu’ils se ressemblent, et ça, on le ressent dès le début. Quand la dresseuse, Rae, dit à Jesse que Willy est un cas spécial, il répond “Et alors ? On l’est tous.” Alors que Jesse semble reprendre un peu la maîtrise de sa vie en s’intéressant à Willy, ses rapports avec les Greenwood, et notamment avec Glen, sont toujours difficiles…
A travers les yeux de Jesse, nous apprenons aussi à connaître Willy. Rae nous dit : “L’aliment préféré de Willy, c’est le saumon. C’est son chocolat !” De façon un peu plus profonde, Randolph, imprégné de légendes indiennes, raconte à Jesse : “Ces yeux là ont découvert les étoiles longtemps avant que l’homme ne soit un souffle sur la terre, notre mère. Ces yeux voient l’âme d’un homme s’ils veulent. Willy ne veut pas me regarder, et Rae non plus. Peut être que toi il te voit.” Et s’il le voit et qu’il l’apprécie, qu’il lui sauve la vie, alors ça veut dire que Jesse n’est pas le mauvais garçon qu’il prétend être. En se côtoyant, ces deux cas spéciaux, soignent leurs maux et Willy peut finalement être dressé.


Mais, selon les propriétaires, il ne rapporte pas assez d’argent. Déjà l’un d’entre eux disait qu’il valait plus cher mort que vivant. Alors quand Willy refuse de faire sa prestation devant le public, les propriétaires sabotent l’aquarium pour toucher l’assurance une fois que Willy serait mort par manque d’eau. Seulement, suite à un énième conflit avec les Greenwood, Jesse s’est encore une fois réfugié au parc et est témoin de la scène. Après avoir prévenu Randolph et Rae qui se joignent à lui, il entreprend de charger Willy à l’arrière d’une remorque pour le remettre à la mer. Aidés par Glen et Annie, ils sont poursuivis par les propriétaires qui veulent les en empêcher. Si Jesse et les autres arrivent en premier et remettent Willy à l’eau, les méchants ont toujours leurs pêcheurs véreux avec eux pour bloquer le passage à Willy. Il n’y a qu’un seul moyen, Willy doit sauter par-dessus la digue. C’est le moment de la scène culte…
Willy prend son élan. Jesse récite la prière indienne. Randolph lui fait écho et, bravant toutes les lois de la physique, Willy s’envole littéralement au dessus de la digue pour atterrir dans l’océan, enfin libre.
Alors, bien sûr, il est impossible qu’un orque fasse un tel saut mais ça tout le monde s’en fiche parce que c’est tellement bon !
De la même façon, le film est plein de petits clichés à l’américaine comme les méchants ultra méchants qu’on ne peut que détester et dont on peut se réjouir des échecs sans états d’âme. Ou encore, le conflit avec les parents adoptifs, et surtout avec le père, pour que finalement tout le monde se tombe dans les bras. Un cliché qui atteint son paroxysme quand Glen cogne le méchant en disant “Touchez pas à mon fils !”

L’histoire s’est confondue avec la réalité… C’est en 1979 que l’orque Keïko est capturé alors qu’il n’a que deux ou trois ans et est à peine sevré. Grâce au succès du film, on s’intéresse à Keïko et à ses conditions de vie. Une association est créée et la Warner, productrice du film, se voit dans l’obligation d’entamer un programme de remise en liberté. Keïko est alors envoyé dans un aquarium de l’Oregon avant de rejoindre son Islande natale où il est remis à la mer. Nous sommes en 1998 et Keïko doit réapprendre à vivre en liberté et à se nourrir seul après près de vingt ans de captivité. Enfin, en 2002, il quitte son enclos avec un groupe d’orques. En 2003, on l’aperçoit de nouveau en Norvège mais Keïko est malade… une pneumonie l’emporte à 27 ans. Il est enterré en Norvège, où des écoliers lui ont rendu hommage.
En aidant Willy à retrouver la liberté, Jesse murmure en regardant son ami s’éloigner : “Tu m’oublieras pas, hein. Moi, je t’oublierai pas.” Et nous non plus.

Et voici pourquoi... Il s'agit de la version italienne mais c'est la seule vidéo qui était assez longue et d'assez bonne qualité. Enjoy !



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3 commentaires:

  1. Un de mes films préférés quand j'étais petite ;)

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  2. Pourquoi "quand j'étais petite" ? Il reste un super film encore aujourd'hui après toutes ces années ;)

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  3. Moi, j adore ce film et je pense qu'il y a des millions d autres personnes dans le monde et on se rappellera toujours de Keïko :-)

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